Il est né à Tlemcen le 20 juin 1904. C’est certainement le représentant le plus authentique de cette génération d’instituteurs ayant contribué largement à la formation et l’émergence de l’intelligentia tlemcennienne. D’autant plus qu’issu de milieu très modestes, il est passé à l’école coranique puis à l’école français, et de là, à l’école normale de Bouzaréa et il devient instituteur vers 1925. Tout en poursuivant cette carrière à l’école de Décieux, celle qui a accueilli l’essentiel des élèves très pauvres de la ville et qui est restée aussi réservée exclusivement aux élèves indigènes… il se consacre beaucoup à la poésie populaire en s’efforçant de mettre en valeur une partie du patrimoine.
Durant la guerre de libération nationale, il est contraint de se replier au Maroc, car poursuivi par la police en 1975. En exil, il dirige une école à Rabat. En 1962, il est chargé de la direction de l’école Ben Msaib (ex – Henri A dés), un nom qui lui est cher puisqu’il est l’auteur d’un diwan publié en 1945 par l’éditeur tlemcenien par ses soin, un diwan constitué de 39 pièces en arabe avec notes en français pour mieux toucher le public. En 1965, il prend sa retraite, une retraite si bien méritée mais aussi très active.
En ce qui concerne son œuvre, on relève une série de publications. La première a trait à une anthologie de poèmes arabes avec la collaboration de Abderrahmane Sekkal, intitulée : Les premières ou romantisme arabe, imp. El Mahdi, 1934 Couronnée par l’Institut musulman de Pris. En 1937, L’Imprimerie Ibn Khaldoun (Tlemcen) fait paraître les poèmes érotique, soit une anthologie de poèmes arabes, réédités très vite en 1939, soulignant ainsi l’impact de la publication. Après le diwan de Ben msaïb dèja précité, c’set le tour de diwan de Sidi Lakhdar Ben Khlouf renfermant des chants mystiques patriotiques (Rabat, 1958), soit au total 39 pièces en arabe avec note en arabe. Notons qu’il s’agit là d’une œuvre très connue, notamment en ce qui concerne le poème consacré à la bataille de 1558 contre l’invasion espagnole à Mostaganem. Quant au diwan de Said El Mandassi, il a fait d’une édition critique en 1970 (SNED, 169p), directement en lange arabe.
Par ailleurs, en plus d’autres poèmes parus en 1946 à Tlemcen, et en 1958 à Rabat, il convient de signaler les poèmes libres ‘‘Amnistie’’. Un autre recueil intitulé ‘‘Chansons d’Algérie, préfacé par Mahdinne Malti n’a pu voir le jour jusqu’à présent à cause de l’insouciance de l’ex-SNED (Alger).
Enfin, il convient de signaler que l’oncle de l’auteur, BEKKHOUCHA Mohammed a fait paraître : Savoir vivre, vie sociale et religieuse des Marocains, folklore, Casablanca, ed. Farraire, 1944, 2e ed. 124p, texte arabe. On lui doit aussi des manuels scolaire, édités dans la même ville.
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Posté Le : 01/08/2010
Posté par : tlemcen2011