Algérie

Béjaïa - Première édition du festival de l'Akfadou



Béjaïa - Première édition du festival de l'Akfadou
Festif et revendicatif, le festival veut faire de la région un grand pôle d’attraction touristique par la réhabilitation et la préservation du patrimoine forestier, culturel et traditionnel de la commune.

Du 14 au 18 juin, Tiniri, le chef-lieu de la commune d’Akfadou a accueilli la première édition du festival de l’Akfadou. Le lever du rideau de ce festival, qui coïncide avec le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, a eu lieu jeudi dernier, au siège de l’APC, sous les airs de la fanfare des scouts.

Organisé par l’association Bénévolat Thiziri du village Ferhoune, en collaboration avec l’APC d’Akfadou et des associations de la région, ce festival est dédié principalement à la promotion du tourisme de montagne et à la préservation de l’environnement.

«Ce festival qui s’inscrit dans une démarche globale de valorisation du patrimoine de la région ambitionne d’arracher le statut de parc national pour la forêt d’Akfadou» nous déclare à ce sujet l’un des organisateurs.

Diverses activités artistiques, sportives et littéraires ont été au programme. Conférences, représentations théâtrales, gala artistique, rencontres footballistiques, visites guidées, vente- dédicace de livres…la richesse et la variété des manifestations proposées aspirent à faire de ce rendez-vous local un évènement qui fait date.

Plusieurs stands ont été implantés à cette l’occasion dans l’enceinte du lycée pour permettre à plusieurs associations et artisans d’exposer leurs produits. Plus d’une vingtaine d’exposants entre artisans et associations ont participé à cette première édition: la circonscription des forêts d’Adekar, l’association «Taourirt-nnegh» d’Ait Garet, Tiklat d’El Kseur….

Les participants sont issus pour la majorité de la wilaya de Béjaïa.

«Nous voulons contribuer au développement local, à la dynamisation de la vie économique et culturelle. Nous voulons faire bouger les choses et tirer la sonnette d’alarme sur les multiples agressions contre l’environnement» nous signale, dans ce cadre, l’un des responsables de l’association Thiziri.

La conférence animée par Mahmoudi, le responsable de la circonscription des forêts de la wilaya, a abondé d’ailleurs dans ce sens et plaidé pour le classement de la forêt d’Akfadou comme aire protégée.

«Première grande forêt à feuilles caduques en Afrique du nord, avec sa variabilité génétique et sa diversité biologique, Akfadou mérite amplement son classement en tant qu’aire protégée et vous savez tous les multiples bénéfices sur les plans environnemental, écologique, scientifique, éducatif, social, culturel, et économique qu’engendrent les aires protégées» déclare t-il dans son allocution.

Même son de cloche du coté des visiteurs et des responsables de la collectivité, Akfadou qu’ils décrivent comme une belle forêt à l’abandon, mérite toute l’attention des hautes autorités.

«Je ne comprends pas comment se fait-il qu’en 1925, Akfadou a un statut de parc national et que 50 ans après l’indépendance, elle ne possède aucun statut» s’interroge, dubitatif, un citoyen.

Malmenée par les assauts répétés des incendies, la coupe illicite et le commerce illégal du bois, la forêt d’Akfadou nécessite sérieusement un plan d’urgence pour sa préservation. Festif et revendicatif, le festival d’Akfadou veut faire de la région un grand pôle d’attraction touristique par la réhabilitation et la préservation du patrimoine forestier, culturel et traditionnel de la commune. 

Boualem B.


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