Algérie

Béjaïa. Le trafic aérien et maritime En quête de fluidité



Les prestations qu'assurent les navigateurs et les transporteurs aériens, mais aussi les services offerts tant dans l'aéroport qu'à quai peinent à satisfaire les usagers. Pourtant, en dépit de cette insatisfaction, l'activité portuaire et aéroportuaire a atteint un rythme de croisière cet été à Béjaïa : pas moins de 24 vols en partance et en provenance de la France sont enregistrés chaque semaine à l'aéroport Soummam-Abane Ramdane. « Nous avons eu 28 000 passagers entre juin et la mi-juillet, soit autant que l'an dernier. La courbe suit une tendance à la hausse chaque année », affirme M. Kerrouche, directeur de l'aéroport de Béjaïa, qui dépend de l'Entreprise de gestion aéroportuaire d'Alger (EGSA). Alors que sa capacité lui permet d'accueillir jusqu'à 500 000 passagers par an, en 2009, cette aérogare n'a enregistré que 205 312 voyageurs. Inauguré en 1982, l'aéroport de Béjaïa n'accueillait que les vols domestiques en 1999. Il a fallu attendre 1993, pour qu'il ait une vocation internationale. En 1999, il sera baptisé Abane Ramdane.Depuis, cet aéroport ne cesse de s'agrandir. Et les conditions d'accueil se sont relativement améliorées, ces dernières années. L'enceinte aéroportuaire s'est dotée de quatre nouveaux scanners pour porter le total de ces équipements à cinq. Les panneaux d'affichage sont en passe d'être renouvelés. Les appels d'offres sont lancés. L'importance du trafic aérien incite aussi à une extension. En 2007, cette aérogare a été fermée pour accueillir des travaux de rénovation qui auront duré 9 mois. La superficie de l'aérodrome est alors passée de 1 000 à 3 000 m2. Une nouvelle piste d'atterrissage et un parking plus spacieux y ont été aménagés. Une rénovation qui lui a valu un nouveau statut d'aéroport international de catégorie B. Mais le trafic ne cesse de croître. Un autre projet d'extension sur 1400 m2 est sur les planches des urbanistes après son inscription par la direction locale des travaux publics.Des efforts se font pour améliorer la qualité des prestations. Halim Benatallah, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l'étranger, est venu en visite à Béjaïa, mardi dernier, pour s'informer sur les conditions d'accueil des passagers d'un vol en provenance de Paris. Ce jour-là, les passagers qui venaient de débarquer affichaient tous une bonne mine. « Oui, l'accueil a été impeccable », nous répond une passagère qui avait l'air plutôt satisfaite. Mais est-ce toujours le cas ' S'il est un point qui attise souvent la colère des voyageurs c'est bien les retards qui plombent les vols. Les voyageurs d'Air Algérie subissent souvent d'interminables retards des vols tant domestiques qu'internationaux. Interrogé par nos soins pour savoir s'il avait eu à interpeller la direction d'Air Algérie sur les retards en cascade qui plombent ses vols, M. Benatallah s'est contenté de prendre la défense de la compagnie nationale. « Air Algérie a elle-même souffert de cette situation de perturbation de ses vols. Heureusement que depuis quelque temps, la situation s'est relativement améliorée », lâche-il laconiquement.Par ailleurs, ceux qui voyagent par bateau ne sont pas mieux lotis. Au port de Béjaïa, les passagers se plaignent de la lenteur des formalités de passage. Il y a quelques mois, un passager en provenance de Marseille relate avoir débarqué dans l'enceinte portuaire de Béjaïa à 6 h du matin et il a dû attendre 18 heures pour franchir enfin la porte de sortie de la gare maritime.


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