Publié le 22.12.2022 dans le Quotidien l’Expression
Par Arezki Slimani
La Maison de la culture Taos Amrouche de la ville de Béjaïa a abrité, depuis avant-hier, une nouvelle édition de la fête du miel et de l'abeille à laquelle ont pris part plus de 34 apiculteurs, venus des quatre coins de la wilaya.
Un rendez-vous organisé conjointement par la Chambre de l'agriculture, la direction des services agricoles et l'association des apiculteurs de la wilaya de Béjaïa. Habituellement étalée sur quatre jours, cette nouvelle édition n'a duré que deux jours, se contentant de l'exposition des produits, sans, conférences habituelles. Qu'à cela ne tienne. Elle a connu une grande affluence.
Des milliers de visiteurs s'y sont rendus, histoire de découvrir les produits du terroir, mais aussi de s'approvisionner. Un bonheur pour les visiteurs qui ont eu à découvrir toutes les variétés de miel de la région de Béjaïa, avec des conseils et autres recommandations de professionnels qui savent ce que sont les valeurs nutritives et sanitaires de ce produit.
Les exposants ont accueilli les visiteurs avec l'art et la manière, leur expliquant les bienfaits de la consommation du miel dans toutes les nuances et de toutes les saveurs. Le miel de thym, des fruits, d'eucalyptus, de romarin et celui du jujubier. La gelée royale, le pollen, le propolis et la cire étaient là pour témoigner de tout un processus millénaire que les paysans adoptent encore afin de réussir une production de qualité. Les apiculteurs de la wilaya se sont montrés disponibles, développant leur savoir-faire et leurs produits, au grand public.
Cette année, la production de miel est en net recul. «Cette saison, la production du miel a régressé, en raison des conditions météorologiques défavorables, marquées par les incendies et les pertes de ruches qui en ont découlé», nous a expliqué un éleveur d'abeilles, avant qu'un autre ne renchérisse «La dégradation de l'environnement, le milieu naturel des abeilles, y sont pour beaucoup». La rareté de ce produit a fait flamber son prix. Le miel est cédé à un prix moyen de 6 000 DA le kilogramme. Il s'écoule allégrement malgré tout. «Un foyer kabyle qui se respecte, possède toujours un pot de miel chez lui», rappelle ce consommateur, qui souligne tous les usages qu'on en fait, notamment pour les soins.
À Béjaïa, la filière apiculture a connu un essor remarquable, ces dernières années. 2 755 apiculteurs sont officiellement recensés à Béjaïa, selon des statistiques fournies par la direction des services agricoles. La grande majorité d'entre eux n'est pas adhérente à la Chambre de l'agriculture, qui n'en compte que 405. *
Les femmes, dans les régions rurales seront, cette année, ciblées par une démarche d'investissement dans la filière apicole afin de promouvoir l'agriculture de montagne.
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Posté Le : 24/12/2022
Posté par : rachids