Algérie

Béjaïa : le front social s'allume



Béjaïa : le front social s'allume
Employés du pré-emploi et du filet social, travailleurs de l'éducation, du primaire et du moyen, chefs d'établissement et censeurs, personnel de la direction de la formation professionnelle, sont sortis dans la rue.
Plusieurs secteurs d'activités ont été secoués, jour pour jour, au cours de la semaine qui vient de s'écouler, par des vagues de protestation. La première émane des «perpétués» du pré-emploi et du filet social. Ceux-ci sont encore revenus à la charge en organisant lundi matin un sit in devant le siège de la wilaya. Regroupés au sein du Snapap, ils réitèrent leur principale revendication qui est l'intégration pure et simple dans le statut du corps employeur, aux mêmes avantages salariaux que les autres employés. Ils réclament en outre un payement avec effet rétroactif au poste de qualification, et que soient comptabilisées les années de pré-emploi dans le calcul de la retraite. Pour Fodil, licencié en communication et relations publiques, «c'est du bricolage qui ne connaît pas de fin» comme politique de l'emploi, battant en brèche «les promesses qui ne manquent pas» mais qui en fait «ne survivent pas» aux campagnes électorales.
Explicitant son cas qui perdure depuis 2009 et celui de cette dame qui végète dans cette sous-qualification depuis 9 ans dans une administration à Sidi Aich. Fodil déprime carrément et se dit humainement sous considéré, et matériellement sur le carreau. Dans la déclaration ayant accompagné le sit in, le Snapap exige l'annulation de ces dispositifs précaires d'emploi et leur remplacement par l'attribution d'une allocation de chômage. Le secteur de l'éducation a aussi bougé cette semaine. Coïncidant avec le mot d'ordre de grève émis par l'Unpef, et répondant à l'appel du Sete/Ugta, les travailleurs du primaire et du moyen ont débrayé durant les journées du lundi et du mardi. Dans un communiqué du Sete, les dernières négociations menées avec la tutelle sont qualifiées de «celles de la honte».
L'organisation syndicale de wilaya, affuble de «ségrégation» les derniers correctifs apportés au statut particulier de l'éducation. Exprimant sa colère contre ses propres délégués même, le bureau de la FNTE. A qui, il est reproché l'abandon des revendications salariales pour lesquelles de manière unifiée ont lutté, sous sa bannière, les corps enseignants tous cycles confondus, les adjoints d'éducation, les corps communs et les personnels d'encadrement et d'intendance. La grève a été diversement suivie avec une plus grande adhésion dans le moyen. Elle a été ponctuée d'un sit in devant le siège de la direction de l'éducation mardi matin. En plus des revendications émises à l'endroit de la tutelle qui sont donc le rejet du projet du statut particulier modifié et complété, une intégration dans ce statut des corps communs et ouvriers professionnels, il est adressé à l'endroit de la FNTE, la réclamation expresse de la tenue de son congrès, «pour résoudre les problèmes de l'heure».
La dernière modification apportée au statut particulier n'est pas aussi du goût des personnels d'encadrement. Les chefs d'établissement et les censeurs, confiant désormais la défense de leurs intérêts socio professionnels à l'Unpef, sont aussi entrés en grève dans la journée du mercredi, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de la DE. Dans un courrier envoyé au ministre, ils expriment leur incompréhension que leur classification soit de niveau avec des fonctionnaires placés sous leur responsabilité. Réclamant réparation, ils menacent, outre mesure, de recourir au boycott des tâches administratives, pédagogiques et financières, et de l'encadrement de l'examen du baccalauréat.
Autre secteur a être agité par la contestation, la formation professionnelle. Dans une déclaration appelant à la grève pour le 23 avril passé et à un sit in du pesonnel de la DFP, une série de revendications est énumérée par le Sete/FP. Allant des problèmes de logistique, à la gestion des services et au climat relationnel. Le syndicat est encore revenu sur l'exigence de la nomination urgente d'un DFP. La page la plus singulière du bouillonnement social a été marquée ces derniers jours, comme déjà rapporté, par la grève de la faim observée par des travailleurs du complexe Cevital, licenciés.




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