Les opérateurs de la wilaya de Bejaia ont exporté, durant l'année 2011, 500 tonnes de marchandises, représentant une valeur vénale de 21,5 milliards de dinars, soit l'équivalent de 296 millions de dollars, selon un bilan de la direction de wilaya du commerce.
Onze opérateurs ont participé à cet effort d'ouverture à l'international, en y proposant une large gamme de produits et marchandises, notamment dans le créneau de l'agroalimentaire (huiles, sucre, laitages, et boissons) ou celui des matières premières dont les peaux et lièges.
"Le résultat est encourageant mais insuffisant au regard des potentialités de la wilaya", a cependant relevé le président de la chambre d'Industrie et de Commerce Soummam, M.Abdelkader Hocini, qui ne désespère pas de voir l'économie locale "boostée par une inclinaison de plus en plus importante à l'international".
Son argument repose sur l'étendue du tissu des PME/PMI locales, considéré comme l'un des plus importants du pays.
"Avec plus de 12.000 unités, Bejaia, occupe le 4eme rang national et son dynamisme est de nature à lui ouvrir de nouvelles perspectives", a-t-il dit, en notant cependant qu'une telle éventualité, n'a de chance de se concrétiser "qu'au cas où les contraintes auxquelles elles sont confrontées seraient levées".
M. Hocini, a évoqué à ce titre, "l'inadaptation" de l'administration aux nouvelles exigences économiques, notamment en matière de procédures et de réglementation, les questions inhérentes au foncier, les contraintes de financement, qui, de son point de vue, "limitent les ambitions des entrepreneurs locaux à regarder au-delà des frontières". D'autant, a-t-il souligné, que beaucoup d'opérateurs, frileux, par "méconnaissance des dispositifs relatifs à l'exportation, préfèrent ne pas s'y hasarder".
Un grand nombre d'opérateurs, tout à fait innovants et concurrentiels, hésitent, par ailleurs, à se jeter à l'eau à cause de l'instabilité sociale qui caractérise la wilaya, touchée notamment par le phénomène récurrent des fermetures de routes.
"L'étranger ne peut tolérer des retards dans les livraisons, et ne saurait comprendre les difficultés techniques ou sociales locales. Pour lui, un contrat, c'est un contrat", a-t-il expliqué.
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Posté Le : 22/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : BEJAIA
Source : www.aps.dz