Algérie

béjaia.. La rue maintient la pression



La contestation du régime ne cesse de s'amplifier de jour en jour. Pratiquement, tous les secteurs, toutes les franges de la société sans distinction aucune, adhèrent au mouvement populaire qui exige le départ du système. Hier encore, c'était les médecins, les para-médicaux, les pompiers, les communaux, qui ont été rejoints par les lycéens, qui ont pris part dans la communion à une manifestation grandiose, au cours de la laquelle l'exigence du changement du système a été fortement réclamée. Les manifestants ont insisté également sur la nécessité du départ du président de la République, qui ne devrait en aucun cas décider après la fin de son mandat actuel, qui prendra fin le 28 avril.«Il n'y a aucune raison qui justifie sa présence après l'expiration de son mandat, c'est anti-constitutionnel», explique un technicien supérieur de la Santé qui a pris part à la marche. «Non au prolongement de l'actuel mandat», indique, par ailleurs une pancarte brandie par un infirmier. Pour un groupe d'étudiants, le système veut détourner le vent de contestation en sa faveur, en confiant les rênes du changement aux mêmes figures du paysage politique, puisées dans le sérail. Aussi, estiment-ils plus que nécessaire d'injecter du sang nouveau dans la conduite de la période de transition, «si l'on ne veut pas voir le système se reproduire», avertissent-ils.
La manifestation en ce 19 mars, anniversaire du cessez-le feu ratifié à Evian, sonne comme une réponse cinglante à la dernière lettre du président de la République, à travers laquelle il a manifesté, en filigrane, sa volonté de rester au pouvoir pour mener à terme ses réformes qui tiennent en une Conférence nationale. Ceci, alors que le gouvernement Bedoui, qui se veut comme un premier pas vers ces réformes, n'arrive toujours pas à voir le jour. Le nouveau Premier ministre avait pourtant promis, au lendemain de sa nomination, au cours d'une conférence de presse conjointe avec son adjoint, Ramtane Lamamra, «la nomination incessante d'un gouvernement jeune et technocrate». Il ne faut toutefois pas être grand clerc, pour deviner les difficultés que trouverait Nourredine Bedoui pour former son gouvernement. «Dans une situation aussi confuse, il ne siérait à personne de donner suite aux consultations entamées par Bedoui, en vue de la formation de son gouvernement», laisse-t-on entendre çà et là.


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