Algérie

Béjaïa - Joyeuse randonnée à Gouraya



Béjaïa - Joyeuse randonnée à Gouraya




La procession humaine menée par les éclaireurs en file indienne s’étire sur quelque 600 mètres. Exercices d’étirement. Avant de reprendre le cap, après déjeuner sur la luxuriante crique des Aiguades.

La fédération de ski et sports de montagne et la ligue de Béjaïa ont organisé dernièrement une randonnée d’envergure nationale dans le très pittoresque parc national de Gouraya. La dernière échappée de la sorte organisée dans les mêmes lieux en juin passé avait intéressé uniquement les athlètes et sociétaires de la ligue de Béjaïa. Dès lors, personne n’aurait parié d’une participation aussi massive cette fois-ci.

Ce sont plus de 200 participants qui furent au rendez-vous. Avec les athlètes des clubs bougiotes, et qui en parfaits connaisseurs de l’itinéraire fixé, ont rempli le rôle de guides, on a compté les clubs de Blida, d’Alger, de Bouira, de Tizi Ouzou, de Setif et de Khenchela. Des jeunes et des bien plus âgés. Qui carrément en famille, avec sa progéniture. Des chevronnés mais également des bleus. Egalement des marcheurs qui ne sont affiliés à aucune ligue. Tel ce groupe de Syriens ou ces randonneurs libres de l’algérois mais organisés en club et à l’affût de telles sorties. Ou encore les pensionnaires de l’école des sourds muets de Béjaïa.

Une joyeuse ballade en somme, sur un itinéraire qui ne cesse de grimper, en un chemin pédestre à travers un tracé boisé et qui monte en pente douce jusqu’au sommet du mont Gouraya, soit à 623 mètres d’altitude. La procession humaine menée par les éclaireurs en file indienne s’étire sur quelque 600 mètres. On compose des groupes selon affinités. Mais au fil du parcours, les groupes éclatent et on se livre volontiers aux autres. Des liens se créent. La sinusoïdale progresse d’un pas ferme mais sans pour autant trop se dépenser sur des reliefs agrestes, présentant chacun une spécificité naturelle (sur le triple aspect de la géologie, de la faune et de la flore) et chargés de faits d’histoire. Les bougiotes se font un plaisir de relater aux autres ce que chaque pierre a vécu comme évènements.

Détail de l’expédition. De l’auberge des jeunes à Djebel Khelifa, point de ralliement, on attaque, à 8h00 tapantes, le fortin Lemercier, le plateau du Gouraya, Fort Gouraya et on redescend allégrement, sur un air de fête, en direction du plateau des Chardonnerets, puis le Pic des Singes, le Cap Carbon. Halte et bivouac à cet endroit. Exercices d’étirement. Avant de reprendre le cap, après déjeuner sur la luxuriante crique des Aiguades.

Le retour au point zéro a lieu à 17h30. Avec au compteur 25 kilomètres. Et «Aucune fatigue» en fin de parcours, confie Allili Yousfi, nouvellement retraité. Une vigueur sans cesse renouvelée, rapporte-il, par la magnificence des lieux, dont les yeux n’ont pas cessé de se délecter. Dopé aussi par les anecdotes, calembours, servis par les joyeux hâbleurs des groupes.

Il y a lieu de rapporter que le départ a été marqué par une minute de silence observée à la mémoire des chouhada et celle de Salem Benathmane, ex DJS de Béjaïa, décédé dernièrement.

* Photo: Halte et bivouac dans des sites accueillants.

Rachid Oussada





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