Algérie

Béjaïa honore la moudjahida Aïtouche Fatima



Aïtouche Fatima
La journée du 8 Mars, représentant l'histoire du combat de la femme, a été célébrée en couleurs dans la capitale des Hamadites.
La ville de Béjaïa était, hier, au rendez-vous pour marquer dignement cette date du 8 Mars qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la femme. Autant au niveau des institutions de l'Etat que des organisations de masse et de nombreuses associations locales, la femme a été véritablement à l'honneur avec son savoir-faire exposé. Mais elle a été aussi au rendez-vous de la contestation, comme pour dire qu'il y a encore du chemin à faire pour que la femme retrouve totalement sa dignité et sa liberté dans une société d'homme marquée profondément par le fait religieux, qui la relègue au second plan. Un groupe de femmes militantes a en effet tenu un rassemblement au soir du 8 Mars sur la place Saïd Mekbel.
Le siège de l'Union nationale des femmes algériennes était hier, La Mecque de la gent féminine. Mme Khir Yahyaoui était aux anges. Ce rendez-vous, rehaussé par la présence du wali et des autorités civiles et militaires de la wilaya, a été marqué par des expositions montrant tout le savoir-faire de la femme de la région.
L'Union nationale des femmes algériennes (Unfa) de la wilaya de Béjaïa a profité de l'occasion pour faire connaître ses activités en direction de la femme. Le siège de cette organisation, devenue pour la circonstance la destination privilégiée des femmes, a vu l'installation de dizaines de stands. Des couturières, des coiffeuses, des artistes culinaires, des pâtissières, des photographes, des bijoutières... étaient là pour faire connaître et faire découvrir leurs activités et leurs produits au grand public.
Il s'agit de femmes, jeunes et moins jeunes, actives ou au foyer, exerçant dans le mouvement associatif ou à titre individuel. Une activité à inscrire à l'actif de l'Unfa, dont la présidente, Yahyaoui Kheira a concocté un programme riche et varié en associant pour la circonstance les artisanes.
Dans leurs deux interventions, le chef de l'exécutif et la présidente de l'Unfa ont rendu un vibrant hommage à la femme autant durant la révolution qu'après l'indépendance.
L'occasion a été saisie pour honorer une moudjahida résident à El Eulma dans la wilaya de Sétif mais originaire de la commune de Tibane.
Il s'agit de Aitouche Louis Fatima qui a obtenu en ce 8 Mars une aide pour la construction d'un logement rural dans sa commune d'origine. Ce geste du wali a soulevé un tollé chez le député indépendant qui jugé en substance «inopportun de mettre sur le même pied d'égalité une moudjahida et un simple citoyen», en d'autres termes cette femme mérite mieux. La famille de feu Mohamed Taleb, ex-chef de daïra de Béjaïa décédé récemment a été également honorée. Il en est de même pour la famille de la défunte Sadaoui Malika, une responsable de l'organisation des femmes algériennes. Des récompenses ont été distribuées au lauréat du concours de couture et d'autres distinctions remises aux adhérentes de cette organisation très active à Béjaïa, comptant plusieurs sections dans les régions rurales, dont les adhérentes y étaient le jeudi en force. Répartis en fonction de leurs activités, les stands ont été visités par la délégation officielle, qui a eu droit à des explications relatives à chaque produit exposé, dont les bijoux traditionnels, les objets de décoration, de la couture, du crochet ainsi que des gâteaux traditionnels, des activités culturelles, éducatives et artistiques; le public a eu droit à un régal en matière de savoir-faire féminin. Des cérémonies, des expositions, des conférences, des projections de films et un gala artistique, tous dédiés à la femme, seront organisés par les différentes associations comme ce fut le cas à Akfadou où la célébration du 8 Mars a été ponctuée par un hommage au chanteur disparu Tahar Oudjedi.
La moudjahida Louisa El Fermlia distinguée
Son nom est sur toutes les lèvres, notamment des moudjahidine de la Wilaya III historique, mais son histoire et son parcours restent méconnus. Il a fallu les festivités de la Journée internationale de la femme (8 Mars) au siège de l'Unfa de Béjaïa, pour revoir Malika el fermlia (l'infirmière), à 83 ans, encore bon pied bon oeil, et se faire rappeler au bon souvenir des gens dont beaucoup ne savent d'elle que sa proximité avec Malika Gaïd, la grande héroïne, et son engagement dans les maquis de l'Akfadou.


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