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Béjaïa : fenêtre ouverte sur la littérature slovène Culture : les autres articles



Béjaïa : fenêtre ouverte sur la littérature slovène                                    Culture : les autres articles
La littérature slovène s'est présentée, le temps d'une courte rencontre tenue à la maison de la culture de Béjaïa, à travers une fenêtre ouverte sur les 'uvres de quatre auteurs et poètes slovènes invités par Tira Editions, en collaboration avec l'association Cadmos et le Café littéraire.
Intimiste, profonde, parfois sombre, engagée mais aussi rafraîchissante, la littérature de ce petit pays de deux millions d'habitants de l'Europe centrale, se laisse influencer par les soubresauts du passé mouvementé de la Yougoslavie, dont il en a fait partie avant d'accéder à son indépendance le 25 juin 1991. «Certes, la guerre a laissé des blessures, mais l'écrivain est aussi sensible aux violences perpétrées en-dehors de son pays», explique le poète, écrivain et traducteur, Brane Mozeti, auteur de treize recueils de poésie, deux romans et un recueil de nouvelles. «Ljubljana, le refuge des psychopathes/ on ne peut pas la rater sur la carte/ d'un côté la salle d'attente autrichienne/de l'autre côté l'hospice des vieillards italiens/en- dessous que des salles fermées d'un asile/aile b et ceux qui se prennent pour les héros/les collisions vides des voitures/quelques tremplins pour sauter dans l'abîme (')».
Obsession, publié par Ecrits des Forges, en 2002 et traduit par Mojca Medvedaek et Jean-Paul Daoust, traduit l'engagement de l'auteur et son attachement à la Slovénie à travers Ljubljana, sa capitale. La conquête de nouveaux horizons pour la littérature slovène semble être quelque peu freinée par «les difficultés à trouver des traducteurs en langue française». Des 'uvres de Suzana Tratnik, seules trois nouvelles ont été traduites en français. Suzana Tratnik, en plus d'être une sociologue engagée, est auteure de cinq recueils de prose et deux romans. Son roman Bonjour, se présentant comme une lettre à un ami vietnamien, a été adapté en pièce radiophonique. De la nouvelle vague littéraire slovène, Veronika Dintinjana est une poétesse traductrice trentenaire et également chirurgienne. Entre la poésie et la chirurgie, elle fait jouer la justesse des gestes et des mots.
En 2008, elle a remporté le tournoi de «La poésie slam de Ljubljana» et la distinction de la meilleure auteure au Festival des jeunes écrivains «Ur'ka», en 2002. Selon elle, l'accès à la notoriété s'ouvre plus aux romanciers qu'aux poètes slovènes. «La poésie ne fait pas vivre», affirme-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas cependant de garder vive sa verve poétique. La langue slovène est passée de l'oralité à l'écriture au XVIIIe siècle. «La tradition orale a été aussi entretenue par les communautés slovènes hors du pays», soutient Marko Sosi'. Ecrivain et régisseur, Marko Sosi' vit à Trieste, la ville Slovène passée sous la coupe du voisin italien. Auteur de deux recueils de nouvelles publiés en 1990 et en 2011, il vient de publier un troisième roman au titre humaniste Toi qui de loin avance vers moi.
En 1996, son roman Balerina. Balerina a été consacré meilleur roman slovène de l'année. L'auteur en a lu, en slovène comme ses compatriotes, quelques passages dont la version traduite est lue par la voix pleine de la poétesse algérienne Samira Negrouche. En face, quelques présents, pas très nombreux, sur les canapés du salon d'honneur de la maison de la culture, ravis de découvrir quelques facettes de la littérature slovène qui leur était jusque-là inconnue.


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