L’Association Béjaïa Littoral lance «un cri de détresse» et compte saisir le gouvernement sur les dépassements enregistrés sur les côtes bougiotes.
«Nous sommes en train de convaincre les autorités à procéder à l’application des arrêtés de démolition sur le littoral de Béjaïa. Pour seulement la commune de Béjaïa et le Parc national de Gouraya, il existe plus de 500 arrêtés de démolition sur le littoral», explique Mourad Chabati, président de l’association, qui affirme qu’il compte désormais adopter une autre démarche pour «informer le gouvernement».
Le dossier remis aux autorités locales en 2017, et qui n’a connu aucune suite, sera de nouveau renvoyé à la présidence de la République, aux ministres de l’Environnement, de l’Intérieur et au Première ministère.
«C’est pour éviter d’être court-circuité», explique le même responsable.
«Nous avons déposé plainte contre 36 personnes pour constructions illicites, mais on a été débouté», déplore Mourad Chabati, qui dit que tous les efforts seront fournis pour «sauvegarder le peu qui reste de notre littoral».
Dans le dossier remis aux autorités locales, dont El Watan a obtenu une copie, toutes les explications réglementaires ont été données avec un constat amer de la situation. L’association rappelle «le plan d’aménagement côtier qui est censé délimiter l’espace littoral et sa vocation. Mais, explique encore le document, nous constatons que la mise en œuvre de ce plan est malheureusement inexistante».
«Un manque flagrant de volonté politique», regrette l’association qui rappelle les risques sur l’environnement.
«Un impact certain sur l’écosystème du littoral et la disparition de la biodiversité», note-t-on dans le même dossier.
Cette semaine aussi, un «cri de détresse» du responsable de l’association a été lancé. Il dénonce en effet «le silence des autorités locales», sur sa page Facebook. Il déplore le silence des autorités locales alors que ces dernières «sont au fait de la situation».
«Elles disposent de rapports accablants sur chaque individu impliqué dont la notoriété dépasse largement les frontières de la wilaya de Béjaïa», affirme-t-il encore.
Les responsables de l’association veulent connaître le sort des procès-verbaux transmis à la justice.
L’association appelle la population à être sensible à leur «cause».
Photo: "Pour la sauvegarde de ce joyau de la nature": photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration du présent article
Nassima Oulebsir
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Posté Le : 21/08/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Nassima Oulebsir
Source : elwatan.com du jeudi 20 août 2020