Courroux n Deux mouvements de protestation ont été observés, hier, dans ces deux villes par les bénéficiaires de logements.Dans la wilaya de Béjaïa, des attributaires de logements sociaux ont obstrué, hier, la route nationale (RN 26) reliant Béjaïa à Bouira pour réclamer la libération immédiate de la liste des bénéficiaires, prévue pour cette semaine mais ajournée pour des "considérations de réglementation". Les protestataires, ont tôt investi les lieux, en paralysant un carrefour stratégique, situé à hauteur de la zone industrielle de Taharacht, l'une des plus importantes du pays, et par lequel s'effectue tout le trafic automobile entre l'Est et l'ouest, selon des témoignages recueillis par l'APS. Des troncs d'arbres, des pierres, des supports de conteneurs en bois et divers objets hétéroclites ont été semés en travers de la chaussée, paralysant la voie sur plusieurs axes, notamment celui conduisant vers Biziou et Seddouk, à 15 km plus au sud, habituellement utilisé comme voie de secours et qui s'en est trouvé obstrué de fait. Des déviations de fortunes ont toutefois été improvisées, notamment pour les automobilistes venant d'Alger. L'action des contestataires a été motivée par la peur de voir la liste en question, comprenant 573 attributaires, entièrement revue, indiquent les mêmes sources, qui estiment que les assurances du wali, n'ont pas suffi à calmer les esprits. "Il n'y aura pas de révision de la liste" a assuré le wali, Ouled Salah Zitouni, qui motive cet ajournement par le souci de l'administration d'effectuer cette attribution "dans la légalité et conformément aux dispositions réglementaires" a-t-il souligné. Il a ajouté que cette liste, n'a pas été signée donc validée par l'ensemble des membres de la commission de Daira, qui à ce titre, a été rappelée pour exécuter. "C'est juste une question de jours", a-t-il promis, déplorant que les attributaires qui ont patienté depuis 2002 , aient eu recours à ce type de procédés, celui de la fermeture de la route, dont "l'impact au plan social et sur le développement économique locale est d'une conséquence grave". En fin d'après midi, le blocus était toujours en cours. La même colère été constaté également chez des dizaines de souscripteurs au programme AADL2 de Tébessa qui ont observé hier un sit-in devant le siège de l'Agence locale d'amélioration et de développement du logement pour protester contre un "retard" enregistré dans le lancement du chantier de construction de 3.000 unités de cette formule de logement. Les souscripteurs, qui ont par la suite organisé une marche vers les sièges de la wilaya et de la direction du logement, revendiquent l'intervention du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville pour "libérer" le projet de construction de 3.000 logements inscrits depuis 4 ans dans le cadre du programme AADL2, a indiqué à l'APS un représentant des contestataires, précisant que les autorités locales s'étaient engagées "début octobre derniers, suite à un mouvement de contestation similaire, à lancer les travaux dans deux mois sans que rien ne soit jusque là concrétisé". Contacté, le directeur local de l'AADL a indiqué à l'APS qu'un accord a été conclu en juillet dernier avec une entreprise turque pour la réalisation de ce programme et qu'un dossier a été transmis au ministère de tutelle pour la délivrance de l'ordre de service (ODS).
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Posté Le : 23/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R L
Source : www.infosoir.com