Algérie - Enceintes (Sours), Portes (Bibanes ), Tours (Bordjs)


Béjaïa et ses sept portes
A l’instar des autres villes comme Alger, Blida, Médéa… la ville de Béjaïa a ses portes. Sept sont répertoriées dans ses manuels historiques, mais seules deux résistent encore et témoignent des grandes dynasties qui les ont conçues.
Ces deux grandes portes encore debout, ou leurs vestiges, c’est le cas de le dire, sont encre là, mais leur état démontre on ne peut mieux qu’elles manquent d’entretien.

La porte de la Mer «Bab El-Bahr» communément appelée la porte Sarrasine, située face au port de voyageurs, se dresse encore sur cette placette. Son état est peu reluisant et nécessite bien des travaux pour une véritable rénovation. Elle continue, même sans susciter une véritable curiosité, d’être un arrêt obligatoire pour tous les Béjaouis quelle que soit leur destination.
Une murette de cloison et une porte qui ferme lui ôte son caractère de lieu public, et une cafétéria en activité en son sein. Elle reste tout de même un grand carrefour et un lieu de rendez-vous par excellence.

La porte des Etendards «Bab El-Bounoud» également désignée par Bab El-Fouka, est mieux conservée, sans doute par le fait d’être quelque peu cachée. A l’arrière du boulevard Amirouche, à l’intersection entre le marché Philippe, la mosquée Sidi Soufi et le cimetière Sidi M’hand Amokrane, véritable porte de forteresse.

Aussi bien la muraille qui la soutient que la porte en bois massif, elle est bien maintenue, même si elle appelle à quelques entretiens.

Quant aux cinq portes «disparues», nous avons demandé à quelques doyens de la ville de nous renseigner sur leurs «emplacements».
A l’exception de leur énumération, nombreux sont ceux qui ignorent leurs lieux, notamment les plus jeunes.

Certains confondent avec des quartiers à l’image de «Bab El Louz», ce vieux et haut lieu de la ville qui menace ruine et qui, sans une rénovation, subira le sort de cette porte. Bab Es-Sanaâ, son emplacement se situe entre deux sites historiques, la citadelle de la Casbah, un monument classé, et la route de la mer, en hauteur de la porte sarrasine et Sidi Abdelkader.

«Bab Imessiouen ou Assioun était une entrée au quartier de la Bridja. Situé au plus haut point de la ville sur la route de Gouraya.
Près du camp de concentration qui donne sur Cap Carbon. On évoque également «Bab Gouraya», mais celle-ci, qui est en fait une entrée du parc national, a été une œuvre récente non répertoriée parmi les portes de la ville. Autant d’endroits historiques qui ont sombré dans l’oubli, un peu comme tous les autres monuments et vestiges de la ville dont nombreux sont classés, mais continuent d’être négligés. Ils se dirigent chaque jour un peu plus vers l’écroulement, l’effacement de la mémoire de cette ville monument, où nombreux sites sont cités alors qu’ils sont effacés à jamais…

Quand on évoque la Casbah, Bordj Moussa, Gouraya, l’aquaduc, Bordj Boulila, Sidi Yahia Abouzakari… autant de lieux mythiques, classés qui crient leur détresse, à une insouciance placide qui justifie sa surdité, par le fait que ces monuments doivent être pris en charge par des organismes internationaux !? A défaut de ces rêves impossibles, la menace, elle, est une réalité.



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