Algérie

Béjaïa en retrouvailles touristiques avec Jijel



Béjaïa en retrouvailles touristiques avec Jijel
La notoriété bien établie d'Assirem Gouraya de Béjaïa dans la promotion de l'écotourisme et des terroirs en zones montagneuses lui a valu d'être invitée par le Parc national de Taza et le mouvement associatif local pour un échange d'expériences en la matière. C'est ainsi que les jeunes Béjaouis ont pris la route pour une journée découverte à Jijel, une wilaya si proche et si lointaine en même temps, si l'on considère que bien peu ont eu l'occasion d'aller à la découverte des merveilles naturelles qu'elle recèle. C'est dans le village de Chréa, Mechta Chréa de son nom affectueux, dans la commune de Ziama Mansouriah, que les visiteurs ont été accueillis par leurs hôtes qui comptaient parmi eux, le conservateur des forêts, la directrice de la pêche et le chef du projet PNT, ainsi que la présidente de l'association féminine Ichrak.D'abord à la maison du terroir de Chréa, où la bienvenue s'est, gastronomiquement, traduite par une dégustation de quelques produits de la cuisine traditionnelle locale : une délicieuse tamina, l'ben, huile d'olive et crêpes aux ?ufs en sandwich ! Ce qui n'a pas manqué de donner de l'allant à la caravane de visiteurs qui ont profité également d'un moment pour visiter le petit musée maritime et se faire une idée du SeaMed PNTaza, un projet-pilote portant sur le développement d'activités économiques durables dans l'aire maritime protégée adjacente, dans le cadre d'un partenariat avec la WWF qui a apporté une contribution financière à sa réalisation. La visite d'Assirem Gouraya permet ainsi d'enrichir les différentes actions qui sont déployées par les acteurs locaux, institutionnels et de la société civile, pour faire sortir de son isolement cette localité et sa population qui ont souffert du terrorisme, sans jamais céder à leurs pressions, même si sur le plan psychologique, comme on le confie en aparté, les séquelles sont dures à effacer, ajoutant que les choses s'améliorent progressivement et que les habitants des lieux commencent à prendre conscience des bienfaits de l'ouverture sur le reste du pays. Sur le sentier séculaire des paysans, que les vaches semblent aussi apprécier au regard de leurs traces odorantes, les visiteurs se sont lancés dans une randonnée d'environ quatre kilomètres, les menant au gré de ses circonvolutions, quelques fois peu confortables, à découvrir le paysage pittoresque de ces montagnes boisées qui offre un regard incomparable sur la mer en contrebas.A mi-chemin, une petite halte leur a permis d'étancher leur soif à une généreuse fontaine dont l'eau est aussi fraîche que palatable. Située à proximité, la grotte merveilleuse a constitué le dernier ravissement de cette journée mémorable pour les visiteurs béjaouis et pour bien d'autres touristes, présents sur le site, qui pouvaient également profiter, en cette belle journée ensoleillée, d'une balade en mer en barque à partir de la plage mitoyenne pour une somme modique.La visite du Parc national de Taza clôture ainsi la campagne de promotion du tourisme animée par Assirem Gouraya, sous le thème « Tourisme pour tous », qui a organisé des journées similaires quelques jours plus tôt. La première s'est déroulée au village d'Ighil Ouis, dans la commune de Tizi N'berber, pour une initiation d'escalade pour tous et un bivouac sur les hauteurs, outre un concours du plus beau coq, qui ont été des plus appréciés. Dans la commune de Kendira, le village d'Ihabachen, c'est la fête du noyer, l'arbre fétiche local, qui a été célébrée. Bien entendu, le Parc national de Gouraya ne pouvait être ignoré durant cette campagne et a donc imparablement accueilli une journée d'activités touristiques au niveau de Cap-Carbon.


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