Béjaïa : des citoyens protestent devant le siège de la wilaya

Alors que de jeunes chômeurs ont procédé à la fermeture de la voie ferrée de la localité de Beni Mansour, dans la commune de Boudjellil, deux rassemblements ont été organisés, séparément, dans la matinée d'hier devant le siège de la wilaya de Béjaïa.Les jeunes de la région de Beni Mansour et des environs réclament, par cette action musclée, des dirigeants de l'entreprise Cosider des postes d'emploi dans le cadre du projet de dédoublement de la voie ferrée. Un projet qui accuse, au demeurant, plusieurs années de retard en raison des oppositions par rapport à son tracé initial.
S'agissant des deux rassemblements, ils ont été organisés à l'appel de deux associations : la première représente les intérêts des habitants du village de Souk El-Djemâa, dans la commune de Toudja ; la deuxième, celle du quartier périphérique de Tala Merkha sur les hauteurs de la ville de Béjaïa. Les représentants des deux associations ont été reçus par le SG de la wilaya. Il a promis, dans le cas du problème posé par les habitants du village de Souk El-Djemâa, de les revoir jeudi prochain.
Il a demandé un peu de temps, a indiqué M. Goudjil, l'un des délégués, afin de vérifier avec les services concernés et de s'enquérir des raisons du retard mis dans le règlement de ces situations à l'origine des actions récurrentes auxquelles ont recours les habitants de cette bourgade. Selon les manifestants, plus de vingt villages sont difficiles d'accès, alors que d'autres sont tout simplement inaccessibles à cause de l'état de ces routes.
Ils ont mis en avant sur des pancartes, accrochées au portail de la wilaya, l'inexistence de réseaux d'AEP et d'assainissement et de l'éclairage public, alors que la région est connue pour sa couverture forestière. Les manifestants réclament le réaménagement du centre de santé et de leur école primaire et l'aménagement et le revêtement des chemins communaux ? quelque 11 km. Ils réclament en outre l'ouverture d'une "enquête sur la gestion de l'APC et la raison de sa marginalisation".
Les habitants du quartier Tala Merkha réclament, pour leur part, des autorités la prise en charge de leurs doléances exposées depuis des mois, voire des années. C'est le cas du raccordement des habitations au gaz de ville, l'aménagement et le revêtement de la route, dégradée depuis des années. Conséquences : les chauffeurs de bus rechignent à aller jusqu'au terminus en raison de cette dégradation avancée de la route.

M. OUYOUGOUTE