Algérie

Béjaïa, De nouveaux diplômés dans la pêche



La Chambre de la pêche et de l’aquaculture de Béjaïa (CPAB) a organisé la semaine dernière une cérémonie de remise de diplômes à 26 électro-motoristes formés dans le cadre d’une convention signée entre la chambre et le CFPA garçons de Béjaïa en collaboration avec l’Institut technologique de la pêche et de l’aquaculture (ITPA) de Collo.

Spécialisés dans la mécanique des bateaux de pêche, ces diplômés viennent renforcer une population maritime qui a compté depuis l’indépendance moins d’une dizaine d’électro-motoristes à la pêche, diplômés. La formation de ces mécaniciens spécialisés répond aux exigences de la nouvelle réglementation qui interdit ainsi toute embarcation de sardinier ou chalutier sans mécanicien diplômé. Les gardes-côtes sont ainsi chargés de veiller à l’application de cette obligation qui n’est applicable toutefois qu’aux grands bateaux de plus de 30 tonneaux qui, faut-il le noter, ne sont pas très nombreux sur les côtes béjaouies. Ce qui fait dire au premier responsable de la chambre de la pêche et d’aquaculture, Bélaïd Hafid, qu’« avec ce programme de formation la situation est régularisée ». En revanche, la pénurie reste actuelle au niveau des autres catégories de la population marine, notamment des marins. A ce titre, 39 marins qualifiés et 36 capacitaires-pont, chargés de la commande des bateaux de moins de 30 tonneaux, sont en cours de formation au niveau, toujours, du CFPA garçons de Béjaïa. Il y a trois ans, le même centre a eu à former, dans le cadre de la même convention, 20 patrons côtiers. Autant d’éléments qui devront contribuer à développer le secteur de la pêche. Pour rappel, la production halieutique a connu une notable augmentation ces derniers jours, ce qui s’est répercuté sur les prix du poisson qui ont connu une baisse sensible. La surproduction a, paradoxalement, inquiété les pêcheurs qui ont cherché à se concerter sur un prix minimum qui leur éviterait de perdre. Pour M. Bélaïd, c’est « au marché de s’adapter à ces surproductions qui seront maintenues dans le temps ». Soit un marché qui devra évoluer au rythme de l’élasticité des prix qui font que le poisson, qui peut être cédé, pourquoi pas, à moins de 10 DA le kilo, peut reprendre sa cherté, comme l’ont été ponctués ces derniers jours, à la moindre perturbation climatique qui contraint les marins pêcheurs à éviter de sortir en mer.




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