Algérie

Béjaïa. Contestation contre les syndicalistes suspendus



L?union locale du syndicat UGTA d?Amizour maintient le forcing pour la levée des suspensions prononcées par l?union de wilaya de Béjaïa à l?encontre de trois syndicalistes. Ces derniers, pour rappel, avaient pris des positions « pas du tout appréciées » lors du 11e congrès de l?UGTA. Pour ainsi dire, ils avaient estimé « peu démocratique » l?esprit qui avait prévalu à la préparation et au déroulement du congrès. Après la dénonciation exprimée par le biais d?une conférence de presse, voilà à peine quelques jours, la structure d?Amizour a organisé lundi matin un rassemblement devant le siège de l?union de wilaya. L?union locale d?Amizour a fait sien le principe de la réhabilitation des suspendus, car l?un de ces derniers n?est pas moins que l?un de ses délégués au congrès. Ce qui expliquera la présence en force au sit-in des syndicalistes relevant de la localité d?Amizour. Les deux autres suspendus étaient respectivement chargés, à la date de leur suspension, des missions de secrétaire général du Syndicat d?entreprise des travailleurs de l?éducation (SETE), et de responsable de l?organique de l?union locale de Béjaïa. La contestation gagne visiblement en masse si l?on en juge par le nombre de représentants syndicaux qui ont pris part au rassemblement. Ils sont venus de partout (Béjaïa, Kherrata, Timezrit, Adekar?) et émargent dans des sections syndicales relevant de plusieurs secteurs (éducation, santé, administration, entreprises économiques). Boualem Chouali, le secrétaire général de l?union locale d?Amizour, trouve « inconcevable » que le rassemblement dont « l?annonce a été rendue publique voilà une semaine » soit ignoré par les responsables de l?union de wilaya. Personne ne se trouvait ce lundi matin sur les lieux pour recevoir les plaignants. Une absence que l?orateur dit « prétextée par une mission à Alger ». Une position qualifiée de « manque de respect » envers des représentants syndicaux. M. Chouali ne mâchera pas ses mots et dira qu?en fait « le silence cathédral dure depuis 1963 ». Il modère son réquisitoire en rassurant que l?action ne vise « aucun règlement de compte », mais réclame que « la dignité des travailleurs passe avant les positions d?intérêt ». Il dénonce à cet effet « une tournée » entreprise dans le but de « dissuader » d?une adhésion au rassemblement. Le responsable de l?instance locale d?Amizour annonce à l?assistance ce qui sonne comme déjà un appel « d?autres actions » jusqu?à faire aboutir la réintégration des suspendus.
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