Une moyenne de 20 000 quintaux de figues est produite chaque année. 2 000 quintaux sont consommés en frais et 18 000 sont séchés, ce qui, après séchage, donne 6 000 quintaux de figues sèches conditionnés et commercialisés à travers une bonne partie du territoire national.
La fête de la figue de Beni Maouche a pris fin, hier, après cinq jours de manifestations tant culturelles, artistiques que commerciales.
Organisée par l’APC en collaboration avec des associations locales, cette fête que l’on désigne aussi sous le nom de foire, en est à sa sixième édition cette année et semble bel et bien avoir trouvé aussi bien sa vocation que son rythme de croisière. Près de 60 exposants ont participé à l’exposition-vente organisée en face du siège de la mairie avec une gamme de produits agricoles variée mais dans laquelle la figue sèche se trouve être le produit phare.
Le programme concocté à l’occasion de cette sixième édition a tourné autour de trois axes principaux, à savoir le tourisme, la culture et l’agriculture car il s’agit avant tout de faire connaître cette belle région des Ath Imaouche et tout ce qu’elle recèle comme potentialités. Le programme culturel comportant du théâtre, de la musique, des projections de films et documentaires ainsi que des conférences, a été tracé avec l’aide d’une association locale dénommée Rencontre et Savoir. Les produits agricoles qui ont fait la renommée de Beni Maouche sont, selon M. Haderbache Mohand Arab, secrétaire général de l’APC, la figue fraîche et sèche, l’huile d’olive, le miel, le raisin et le caroube. Véritable locomotive de l’économie locale, la figue produite par une multitude de vergers de cette commune de 28 villages et 20 000 âmes, fait vivre une bonne partie de la population. Une moyenne de 20 000 quintaux de figues est produite chaque année. 2 000 quintaux sont consommés en frais et 18 000 sont séchés, ce qui, après séchage, donne 6 000 quintaux de figues sèches conditionnés et commercialisés à travers une bonne partie du territoire national. La commune compte 1007 hectares de figuiers et près de 137 000 arbres en production, mais en l’absence d’une politique agricole cohérente et d’un soutien franc de la part de l’État, le secteur végète encore au stade artisanal si l’on excepte les quelques timides tentatives de moderniser les outils de production et de commercialisation. Au nombre des entraves que rencontrent les paysans producteurs, on cite le manque de pistes agricoles et de retenues collinaires dont deux, en tout et pour tout, ont été réalisées dans la région.
 Pourtant les exemples à suivre en matière de développement abondent. Deux jeunes paysans du terroir, Chaouch Youcef et Kaci Saâdane, ont monté une petite coopérative dénommée Amfigal pour Ath Maouche Figues Algérie. à eux deux, ils produisent 22 quintaux de figues sèches, mais ils rachètent la production des autres fellahs pour les conditionner et les revendre. Cette année, 188 paysans leur ont cédé leurs produits bruts. De quoi fournir un travail saisonnier pour dix filles de la région pour le tri et le conditionnement en barquettes, en cartons et en sacs de nylon. Le premier choix, dénommé la Supra, est vendu autour de 250 DA le kg. Le deuxième, appelé l’Extra, est cédé au même prix mais dans un emballage moins luxueux. Le troisième choix est fourgué dans des sacs de nylon pour 200 DA le kg. L’année dernière, présents à la foire d’exposition de la Safex à Alger, les deux associés ont eu des contacts prometteurs avec beaucoup de négociants, et si tout va pour le mieux, on risque bien de retrouver la figue de Beni Maouche sur les rayons des supermarchés en France, au Canada, au Cameroun et en Belgique.    à Beni Maouche, il est évident que la nature et les hommes font chacun leur part du boulot.
Posté Le : 09/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Djamel Alilat
Source : www.liberte-algerie.com