Algérie - Associations environnementales

Béjaïa - Asirem Guraya de plain-pied dans la préservation de la nature



Béjaïa - Asirem Guraya de plain-pied dans la préservation de la nature




Patrimoine. Pour accueillir le premier jour du printemps, ou Amenzu n Tefsut en tamaziÉ£t, une composante importante de notre patrimoine, la très active Association Assirem Gouraya de Bejaia, a été, pour la troisième fois, fidèle à sa tradition, en organisant un événement d'une grande ampleur durant cette première semaine du mois de mars, et ce au niveau du superbe village d’Ichekfiouène, faisant partie de la commune d'El Kseur, pour lequel le choix a été porté à unanimité.

En effet, l'activité n'aurait peut-être pas eu lieu selon les membres de l'association précitée n'était la remarquable implication de la population locale, la collaboration avec l'association dudit village et l'appui significatif de la Conservation des forêts, de la Direction de la Jeunesse et des Sports, et de l'UCD de Bejaia.

Il est à noter que plusieurs autres associations sportives, culturelles et environnementales ont participé à cette activité, se résumant principalement à une randonnée très riche que les randonneurs n'oublieront pas de sitôt, couronnée par un repas traditionnel ne pouvant être que «Seksu s uderyis» ou couscous avec thapsia.

En réponse à une question que beaucoup pourraient se poser, relative à cette fête et pourquoi l'association Asirem Guraya en est à sa troisième édition qu'elle l'organise, son jeune président, Amar Rabhi en l'occurrence, a bien voulu rétorquer: «On sait que la fête d'Amenzu n Tefsut est une tradition qui remonte à des millénaires et elle tient ses racines d’une vieille légende amazighe selon laquelle un aguellid berbère a eu son fils malade et les gens lui ont prescrit divers remèdes sans aucun effet notable sur sa santé. Mais, une personne avisée lui avait prescrit un couscous cuit avec de la vapeur et des œufs cuits dans l’eau, en la présence de la plante thapsia. Ce remède eut raison du mal de cet enfant royal. Cette légende est donc la raison de l’existence de cette fête de printemps observée par tous les peuples de la sphère amazighe».

De ce fait, cette fête demeure une aubaine d'accueillir le printemps après avoir subi les affres d'hivers rigoureux et froids.

Et parmi ses objectifs purement sociaux, il y a la préparation du paysan à l’activité des champs, la résolution des problèmes vécus par la population, et faire en sorte que les enfants participent pleinement à l’événement.

«Notre association a voulu joindre le côté festif de cette fête à une exigence écologique, puisque celle-ci a des incidences écologiques sur tous les milieux», ajoutera notre interlocuteur.

En outre, avec quelques moyens, dont 750 repas de Seksu s uderyis, 25 repas-sandwichs pour enfants, 03 bus de 30 places, 100 affiches, 750 bouteilles de jus, 01 voiture de particulier, la fête aura été agréable et au goût de tous ceux qui y ont pris part, notamment la catégorie d'enfants.

Et c’est en la présence d'une couverture médiatique, que le départ de la randonnée eut lieu vers 08h du matin à partir de l'esplanade de la Maison de la Culture de Bejaia, et l'arrivée à destination, fut une heure et demie plus tard, soit à 9h30.

La bienveillance des villageois d'Ichekfiouène et les responsables de l'association locale était, à l'avis de tous, très aimable.

Eux, qui ont, à ce moment-là, bien veillé à la visite guidée organisée, au profit de tous les présents, au sein du vieux village traditionnel d’Ichekfiouène, où les visiteurs fussent ébahis par toutes les choses rustiques qu’ils y ont découvert. Sans parler des paysages montagneux qui fascinaient les regards.

Il y a lieu de signaler aussi, qu'au fur et à mesure que la troupe d'amis de la nature prolonge sa visite dans ce village typique, des délégations de citoyens n'arrêtaient pas d'affluer des quatre coins de la wilaya de Bejaia et d’ailleurs également, comme d'Alger et de Jijel.

Grace à l’assistance des villageois d’Ichekfiouène vers la rivière de Feldoune, dont la beauté a laissé une bonne impression sur la foule présente, les quelques 300 randonneurs, qui ont traversé un itinéraire de 10 km, et qui avaient pris part à cette joute sportive et écologique, alors que le reste des invités a préféré attendre au niveau du village, se ressemblaient parfaitement par leur sourire de délectation.

Durant cette activité l'Association Assirem Gouraya, la Conservation des Forêts, l'APC d'El Kseur et l'UCD de Bejaia ont initié un atelier au profit des populations locales des villages d’Ichikfiouène et d’Ibarrisen dans le cadre de l’écodéveloppement durable sous le thème «La gestion autonome du village à l’ère d’aujourd’hui».

Le Président de l'Association Assirem Gouraya, monsieur Amar Rabhi, a pris la parole pour expliquer les objectifs de cet atelier qui vise au développement durable avec l'appui de la population locale et la bonne volonté des personnels forestiers qui ont fait des promesses pour aider ces deux villages ciblés. L'allocution du président fut suivie ensuite par d'autres interventions de tous les concernés, lesquels ont tous convenu du bien-fondé leur vision en matière de développement durable des régions montagneuses.

«Les recommandations de cet atelier seront communiquées ultérieurement. Quant à cette fête écologique du printemps, elle fut une totale réussite sur tous les plans. La sensibilisation du grand public demeure notre axe principal pour la préservation de la Nature en général et des patrimoines locaux. La présence de monsieur le Directeur de l'agriculture de Bejaia a eu son importance surtout des projets futurs en faveur de ces deux localités. Nous tenons à remercier tout un chacun pour sa participation, mais une mention particulière sera faite à messieurs le Conservateur des forêts, Monsieur le directeur de la jeunesse et des sports, le président de l'APC d'El Kseur, la responsable de l'UCD et toutes les associations et populations», dira à la fin Amar Rabhi.


Mhenni Xalifi



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