Algérie

Béjaïa



Le directeur du transport dans le collimateur Les derniers épisodes de contestation connus dans certaines localités de la wilaya de Béjaïa au sujet des augmentations des tarifs de transport auraient pu dégénérer en troubles aux conséquences certaines sur la paix sociale dans la région. C?est ici une réflexion partagée par les membres de l?exécutif de l?APW qui ont pris l?initiative, hier, de réunir certains de leurs pairs et édiles locaux afin de débattre la question. M. Ferhat, président de l?Assemblée populaire de wilaya (APW, majorité FFS), est allé même jusqu?à conclure que les perturbations, ayant coïncidé avec la rentrée sociale, avaient tout d?un autre épisode de « provocation » dans une région qui retrouve la stabilité. 250 lignes de transport auraient été, selon le même responsable, gelées sans raison valable par l?administration de tutelle, d?où la pression actuelle et la situation de monopole qui profite aux exploitants des navettes. « Nous nous sommes penchés sur le dossier juste avant la présidentielle et on nous avait rétorqué à l?époque que les demandes étaient désormais transférées sur l?Agence nationale de soutien à l?emploi de jeunes (Ansej). Or, les responsables de la même agence nous ont rétorqué plus tard ne rien savoir du dossier. » La contradiction dans la démarche officielle et consistant, en l?occurrence, à tolérer le libre arbitre des transporteurs quand il s?agit de fixer les prix et à réguler en amont l?accès à l?exploitation, a été par ailleurs battue en brèche par d?autres membres de l?exécutif de l?APW. Les interventions des élus locaux iront pour la plupart dans le sens de la dénonciation de ce qu?ils considèrent comme une gestion hasardeuse et inconséquente du secteur. Le président de l?APC de Oued Ghir, par exemple, une commune qui a connu un mouvement de protestation important à l?issue des augmentations des tarifs, informe que sur les 70 fourgons de transport que comptait la localité auparavant, il n?en reste désormais qu?une trentaine. Les propriétaires des autres véhicules ayant cessé ou changé d?activité sans que les lignes qu?ils exploitaient soient octroyées à de nouveaux exploitants. Le représentant de la commune de Kendira, quant à lui, demandera carrément la constitution d?une commission d?enquête pour fouiner dans les dernières augmentations décidées par les transporteurs, alors que le président de l?APC de Tichy avoue se contenter de délivrer parfois des autorisations d?exploitation communales pour parer à la demande, notamment au profit de la population scolaire. Une déclaration exprimant la position des élus sur la question devait être rédigée hier, alors que la substance des échanges qu?il y a eus au niveau de la réunion, tel que promis par la présidence de l?APW, allait être transmise au wali.


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