Le banditisme et la criminalité semblent atteindre des proportions inquiétantes dans la wilaya de Béjaïa. Braquages, enlèvements, viols, vols à main armée, rackets, trafic de drogue, escroqueries, contrefaçons de billets de banque' sont autant de formes de ce fléau qui gangrène aussi bien les centres urbains que les contrées les plus reculées de la région.
Il faut préciser que les attaques à main armée et les crimes organisés sont de plus en plus fréquents dans cette région de Basse-Kabylie. Les commerçants, plus particulièrement les bijoutiers, les débits de boissons et les bureaux de poste sont les principales cibles des malfaiteurs.
Les statistiques fournies par les différents corps de service de sécurité illustrent parfaitement la montée inquiétante des actes de banditisme et de crimes organisés.
Le bilan présenté récemment par le commandant de groupement de gendarmerie de la wilaya de Béjaïa révèle des chiffres effarants.
En effet, selon le lieutenant-colonel, Nordine Akrouf, pas moins de
1 170 affaires ont été traitées par la Police judiciaire relevant de ses unités territoriales durant le 1er semestre de l'année en cours, soit 100 crimes, 735 délits et 335 contraventions. Le nombre de personnes arrêtées pendant la même période s'élève à quelque 1 275 mis en cause, dont 15 femmes. Notre interlocuteur a tenu à souligner que ce nombre d'arrestations a connu une hausse de 15,29% comparativement à l'année précédente. Le premier responsable de la gendarmerie de la wilaya de Béjaïa n'a pas manqué de préciser que cette région accuse un déficit en matière de sécurité dû à plusieurs facteurs, dont le relief accidenté et l'étendue de la superficie de la wilaya. 'Nos services n'assurent actuellement que 48% de couverture sécuritaire à l'échelle de toute la wilaya. Néanmoins, nous comptons revoir à la hausse ce pourcentage afin de combler le déficit existant', a-t-il soutenu.
À ce titre, il annoncera la réouverture prochaine de certaines brigades, fermées et délocalisées lors des douloureux évènements de Kabylie dits Printemps noir 2001. Il citera, à titre d'exemple, la nouvelle brigade de gendarmerie de Hellouane, dans la commune d'Ouzellaguen, dont le projet est en cours de réalisation.
Il est à noter que cette municipalité, promue au rang de daïra à la faveur du découpage administratif de 1991, reste l'une des communes les plus touchées par l'insécurité. Bien qu'elle soit dotée d'une sûreté de daïra, la population locale demeure insatisfaite, exigeant, d'ailleurs, une protection plus efficace.
Dès lors que les services de police n'arrivent pas assurer une couverture complète à travers le territoire de cette vaste localité dont la plus grande partie relève de la zone rurale. Ce qui fait que les habitants de la zone rurale et même de certains quartiers de la périphérie de la ville sont contraints à faire appel aux services de gendarmerie de la daïra d'Akbou. En dépit du manque de moyens humains et matériels, les éléments de la sûreté de daïra d'Ifri Ouzellaguen tentent tant bien que mal de faire face à la situation. Ces services se plaignent, en effet, d'un manque criant d'effectifs et de moyens logistiques.
À commencer par le siège, puisque la bâtisse abritant ce commissariat ne répond guère aux normes requises.
Les responsables locaux et les représentants du mouvement associatif n'ont pas manqué, d'ailleurs, de tirer la sonnette d'alarme en interpellant les autorités concernées quant à une meilleure prise en charge du problème sécuritaire.
KAMEL OUHNIA
GPS Traceurs Espion 03-11-2011 18:43
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Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ouhnia Kamel
Source : www.liberte-algerie.com