BEJAIA Le club 'les Amis du livre" dénonce les réformes de l'université

Les rédacteurs de la déclaration, qui considèrent que cette rentrée scolaire est 'des plus catastrophiques", estiment qu'en instituant la sélection pour les différentes filières, les nouvelles mesures 'ont sonné le glas des chances entre les étudiants."
Le club scientifique 'les Amis du livre" de l'université de Béjaïa a, par le biais d'une déclaration rendue publique le 20 novembre, dénoncé 'les réformes néolibérales" de l'université qui, selon eux, ne 'répondent nullement aux attentes des étudiants qui aspirent à une formation de qualité et une meilleure prise en charge".
Les rédacteurs de la déclaration, qui considèrent que cette rentrée scolaire est 'des plus catastrophiques", estiment qu'en instituant la sélection pour les différentes filières, les nouvelles mesures 'ont sonné le glas des chances entre les étudiants". Selon eux, l'attribution des domaines d'études pour les nouveaux bacheliers, en dehors du choix formulé dans leurs fiches de v'ux, engendre une université à deux vitesse : 'des écoles supérieures et des pôles d'excellence formant des technocrates et des contremaîtres, et des collèges universitaires formants une main-d''uvre destinée à être une armée de réserve à exploiter". Pour ces étudiants, la diminution drastique des budgets alloués à l'enseignement, la réduction des années d'études en LMD, la spécialisation précoce des diplômes, etc., 'créent des inégalités de chances entre les étudiants".
Pour les membres de ce club scientifique, l'université de Béjaïa n'est pas en reste. Tout en dénonçant le report du démarrage de cette nouvelle année universitaire, ils ont relevé les multiples difficultés auxquelles font face les étudiants sur le plan pédagogique et social et qui se répercutent directement sur le déroulement normal de l'année universitaire. A cet effet, et tout en considérant que les nouvelles mesures favorisent une 'université mercantile au service des employeurs", les rédacteurs de la déclaration ont formulé leur 'refus des critères de sélection au master", réclament 'une meilleure prise en charge sociopédagogique des étudiants 'et plaident pour une université de service public, gratuite, critique et ouverte à toutes et à tous".
H k