Algérie

Béjaïa. 6e rencontres cinématographiques



Fraîcheur sur grand écran La 6e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, qui se déroule dans l?enceinte de la maison de la culture, offre un programme enrichi. Un événement ayant vu la participation de noms confirmés du cinéma algérien et la présentation d??uvres plus ou moins récentes attirant de plus en plus de monde. Brahim Tsaki, Djamel Bendedouche, Sid Ali Mazif, Merzak Allouache, pour ne citer que ceux-là, ont été de la partie, côté réalisateurs, et côté acteurs, Ahmed Benaïssa, entre autres, qui, estimant qu?il y a de la fraîcheur dans ce rendez-vous bougiote, est venu faire profiter le public de son expérience de vieux routier du cinéma algérien. La production cinématographique, qui a pu se nourrir de la générosité financière de l?année d?Alger, capitale de la culture arabe 2007, semble avoir bousculé la programmation de cette édition qui a fait de la place à une troisième projection par jour. Six films sur la douzaine réalisée dans le cadre d?Alger, capitale de la culture arabe 2007 sont à l?affiche de ces rencontres. « Nous aurions pu en programmer plus si nous avions les moyens », nous dit Abdenour Hochiche, président de l?association organisatrice, Project?heurts. Parmi la vingtaine de films et documentaires projetés, beaucoup de cinéphiles ont été invités à découvrir quelques productions plus ou moins nouvelles, sorties entre 2007 et 2008, à l?image d?Arezki l?Indigène de Djamel Bendedouche, Ayrouwen de Brahim Tsaki, La Maison jaune de Aomar Hakkar, Cartouches Gauloises de Mehdi Charef, Hnifa, Une Vie brûlée de Ramdane Iftini et Sami Allam, Violence contre les femmes de Sidi Ali Mazif, ,?.Vivantes de Saïd Ould Khelifa reste à découvrir, son avant-première date de quelques jours de l?ouverture de ces rencontres. Réalisé plus tôt, L?Autre Monde de Merzak Allouache, a été très peu projeté dans les salles algériennes. Le film a été projeté en salle deux mois après les attentats du 11 septembre 2001 « qui ont fait oublier ce qui s?est passé en Algérie », pense le réalisateur qui parle de seulement 10 000 entrées enregistrées. Pour beaucoup, on le découvrait lors de la projection de jeudi dernier. Dans les rôles principaux, on retrouve Marie Brahimi et Karim Bouaïch. Cette fiction raconte l?histoire d?une Française d?origine algérienne qui vient en Algérie pour se lancer à la recherche de son bien-aimé, le sachant sorti vivant d?une embuscade terroriste. Une invitation à un portrait d?une femme courage qui, en bravant le danger, a plongé dans la gueule du loup en mettant les pieds dans le territoire des terroristes. Outre une matinée de courts métrages d?animation pour enfants, le vendredi, trois soirées aux couleurs maghrébines complètent le programme. Ainsi, le cinéma marocain est représenté par, notamment, un long métrage de Farida Bourquia, Deux Femmes sur la route, qui nous est proposé pour ce dimanche après une soirée tunisienne animée surtout par un long métrage de Nadia El Fani, Bedwin Haker.Chemin faisant, ces rencontres ont innové en ouvrant les portes aux jeunes scénaristes à travers la mise en place d?un nouvel atelier dédié à la réécriture de scénario. Quatre jeunes scénaristes sont sélectionnés sur 12 candidats, pour être encadrés par deux professionnels, Jean Pierre Morillon, directeur littéraire et enseignant à l?École de cinéma de Paris, et Tahar Chikhaoui, critique de cinéma et enseignant tunisien. Reconduits, un atelier d?initiation aux techniques cinématographiques et un autre, « Master class », réservé aux jeunes réalisateurs de courts métrages, sont à pied d??uvre. Comme se poursuivent aussi les projections en plein air dans les cités universitaires.


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