Algérie


Le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa est paralysé, depuis jeudi, par une grève des transporteurs urbains privés qui ont décidé d'augmenter le tarif des tickets, de 5 dinars.
Une hausse du ticket estimée à 50% qui n'a pas manqué de susciter le mécontentement des usagers qui refusent de se soumettre à ce qu'ils qualifient de «diktat» de ces transporteurs privés, d'autant plus que l'augmentation en question a été décidée «unilatéralement» par ces opérateurs sans avoir l'aval de la Direction des transports . Le premier responsable du secteur des transports qui juge «illégale» cette hausse a «conseillé» dans sa déclaration sur les ondes de la radio locale aux usagers de ne pas s'acquitter de l'augmentation et de signaler à ses services les «contrevenants» . Une décision qui ne semble pas «agréer» les transporteurs qui mettent pour leur part en avant la tarification pratiquée sur les mêmes lignes urbaines à travers la ville de Béjaïa par la régie de transport public «l'ETUB». Entamée timidement le premier jour du bac, la protestation a pris de l'ampleur jeudi lorsque l'ensemble des opérateurs privés décident de retirer de la circulation leurs bus. Une mesure «préventive», justifient les transporteurs grévistes, pour «protéger leurs biens » face au climat de lourde tension observé à travers les différents quartiers de la ville où de vives altercations, faut-il le souligner, avec des usagers mécontents se sont produites. «L'arrêt de travail des 400 transporteurs est motivé par l'insécurité et les agressions de la part de certains jeunes», lit-on dans une déclaration rendue publique signée conjointement par l'UGCCA, l'ONTA et UNT. Tout en affichant leur «disponibilité à reprendre le service dès le retour au calme et à la sécurité», les rédacteurs de la déclaration ont lancé un appel aux associations et aux citoyens de la ville de Béjaïa afin de «sensibiliser ces jeunes pour ne plus fermer les routes ou de caillasser les bus et de comprendre que cette augmentation de 5 DA demeure vitale à la continuité du travail ». Réagissant à ce mouvement de grève des transporteurs, le wali de Béjaïa Ahmed Hamou Touhami qui, intervenait hier dans la matinée sur les ondes de la Radio Soummam, a accusé ouvertement sans le citer nommément un bénéficiaire de l'Ansej exerçant dans le transport d'être «l'instigateur» de la protesta. «Nous savons qui est derrière la grève . Il s'agit d'un transporteur qui a bénéficié d'un crédit bancaire dans le cadre de l'Ansej . Lequel bénéficiaire après avoir commencé avec deux bus se retrouve aujourd'hui, avec une vingtaine de cars», a confié dans son intervention le wali. Tout en s'interrogeant dans son intervention sur le fait que la grève coïncide avec les examens de fin d'année scolaire ,la première autorité de la wilaya a tenu, à assurer la population fortement pénalisée par ce mouvement de grève que «l'Etat a les moyens de remédier à cette situation». Par ailleurs, pour faire face à cette situation de très forte perturbation en période d'examen du BEM, la régie des transports publics de la ville de Béjaïa a décidé de prendre en charge gratuitement le transport des candidats.




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