Algérie

Béjaïa



Statu quo au campus Une semaine après le tragique accident ayant coûté la vie à une ex-étudiante, l?université Abderahmane Mira de Béjaïa vit toujours une situation troublée. Hier, des milliers d?étudiants se sont retrouvés encore une fois dans la rue lors d?une marche qui les a conduits de l?université jusqu?au siège de la wilaya. La manifestation, menée sous le nouveau sigle du Comité des étudiants de l?université Abderahmane Mira de Béjaïa (CEUAMB), inaugure une nouvelle grève de trois jours qui prolonge les précédents jours de deuil décrétés sur fond d?exacerbation et aussi de cafouillis. Assemblées à répétition, déclarations au vitriol, marches, grèves..., l?université est maintenue dans une zone de turbulences qui a imposé le gel de la période des examens. Les étudiants ont déclaré le campus d?Aboudaou, à proximité duquel a eu l?accident tragique, lieu interdit. Ils l?ont déserté « jusqu?à ce que toutes les conditions favorables d?études soient réunies ». Toutes les activités pédagogiques, culturelles et sportives sont gelées, autant au campus d?Aboudaou qu?à celui de Targa Ouzemour. Le mot d?ordre du comité pour une université morte est assumé par cinq comités de cités universitaires. De son côté, la section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a déposé mercredi dernier un préavis de grève qu?elle entend déclencher sous huitaine dans les deux campus. Le syndicat compte aussi peser de tout son poids en déclarant mener son mouvement de protestation, qu?il devra ponctuer de piquets de grève quotidiens, « jusqu?à la réunion des conditions de travail, particulièrement de sécurité ». C?est ce à quoi sont parvenus les enseignants lors d?une assemblée qui a abouti aussi à la demande d?une commission d?enquête sur la conformité du campus d?Aboudaou aux normes de sécurité et de travail ainsi qu?au « dépôt de plainte contre X pour situer les responsabilités ». La grève des transporteurs des étudiants, qui est aujourd?hui à son huitième jour, ajoute de l?embrouillement à l?écheveau de l?université. Après que la justice a renvoyé les deux parties en conflit à un éventuel règlement à l?amiable, le syndicat des transporteurs, ne voyant rien arriver, a menacé de déclencher une grève générale dans la wilaya. Hier, administration (ONOU) et syndicat (UNAT), retenus par leur intransigeance sur leurs positions, ont osé à peine des invitations au dialogue lancées à distance, à travers les ondes de la radio locale.


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