Béjaïa

L'invitation lancée pour «l'instauration d'une tradition de débat» est accompagnée par l'appel à «faire échec aux actions de prosélytisme salafiste engagées de manière ostentatoire ces derniers jours en Kabylie».Le groupe de personnalités kabyles qui ont rendu public en décembre 2014 le «Manifeste kabyle» appelant à «la reconnaissance constitutionnelle d'un statut politique particulier de la Kabylie» donne un prolongement à son action. L'organisation d'une «conférence régionale» est annoncée comme la principale résolution politique avec laquelle sont sortis une quarantaine de délégués des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Sétif lors d'une réunion qui les a regroupés le 29 mai dernier à Akbou.Pour les besoins de la «conférence régionale», programmée pour le début de la prochaine rentrée sociale, l'invitation est lancée pour «les personnalités du monde politique et de la société civile connues pour leur attachement à la Kabylie». Selon un communiqué qui a sanctionné les travaux du regroupement d'Akbou, les animateurs du «Manifeste» donne à cette conférence l'objectif principal de «l'instauration d'une tradition de débat autour des questions fondamentales qui touchent la Kabylie, indépendamment de la diversité d'approches que peuvent développer les acteurs de notre région». Il est en fait question de débattre, entre autres, des contours à donner au «statut politique particulier» que l'on souhaite pour la Kabylie.L'instance installée aux fins de préparer la prochaine «conférence régionale» semble être dictée par «l'adhésion» que le groupe d'animateurs dit avoir constaté autour du «Manifeste». Ce qui a appelé la décision d'élargir cette «dynamique» à l'ensemble des «acteurs de la Kabylie qui s'inscrivent dans la voie ouverte par ce texte fondateur en les associant à un débat ouvert, démocratique, responsable, loin de toute surenchère politique autour du devenir de la Kabylie».Quelque cinquante noms ont été parmi les premiers signataires du «Manifeste», dont Said Doumane, Ali Mouzaoui, Hocine Redjala, Arezki Abbout, Hmimi Ait Bachir et Malika Baraka. Les présents à la rencontre d'Akbou ont appelé aussi à «contribuer à l'ouverture d'un cadre de concertation entre toutes les forces politiques démocratiques présentes en Kabylie pour endiguer tout projet, toute man?uvre, venant notamment du pouvoir, qui viserait à la déstabilisation de la Kabylie».Résolution est aussi votée pour «soutenir toute action qui renforce la réappropriation par la Kabylie de ses valeurs, du renforcement de son identité propre et la protection de ses symboles». La préservation de l'identité kabyle appelle aussi à «faire échec aux actions de prosélytisme salafiste engagées de manière ostentatoire ces derniers jours en Kabylie».