Algérie

Béjaïa



Béjaïa
Le mérou, la badèche et le loup de mer sont «atteints d'une maladie» à Béjaïa.C'est ce qu'expliquent trois associations de la wilaya dont celle des Aiguades, qui active dans ce domaine. Nadir Adouane, directeur de la pêche de la wilaya de Béjaïa, affirme que le virus a été enfin identifié : «Il s'agit d'un virus nommé Nodavirus. Ce virus attaque le cerveau du poisson et cause sa perte de contrôle. Il est aussi la cause directe de l'apparition de taches sur la peau. Les recherches sont en cours pour l'évaluation des risques sur le consommateur. D'ailleurs, je pense qu'il est préférable d'éviter ces poissons jusqu'à l'établissement des nos rapports.»Les poissons en question sont encore commercialisés et apparaissent sur les menus des restaurants. Selon les associations la maladie présente un «danger» pour le poisson dans la région. La direction de la pêche de Béjaïa a été alertée. «Cette maladie a été découverte par les pêcheurs. Ils ont aperçu d'une quantité importante de poissons flottant au large et qui finissaient par être entraînées vers les côtes de Béjaïa et de Tigzirt», nous informe Malek Djellouli, président de l'association Aiguades, joint hier par téléphone. Concernant les causes et les risques de la maladie, notre interlocuteur explique : «Nous ignorons les causes de la maladie. Tout ce que nous savons est que la peau des poissons présente des taches accompagnées de gonflements», ajoute-il.Les associations et les pêcheurs se disent inquiets. D'après eux, les autorités locales n'ont pas pris aux sérieux l'alerte. «Le poisson est toujours sur les marchés sans aucun contrôle», dénoncent-ils. De son côté, le Comité national des marins pêcheurs (CNMP) affirme que la situation est «critique» et que le consommateur est exposé au «danger». «Les autorités doivent agir immédiatement car la situation est vraiment grave. Les algues toxiques dans les profondeurs ne cessent de se développer à cause de la pollution. Ces poissons doivent être interdits dans les marchés», alerte Hocine Bellout, président du CNMP. Les consommateurs, eux, s'interrogent : «Le mérou est mon poisson préféré, mais je ne peux pas prendre le risque de le consommer. Et puis, jusqu'à quand durera la restriction parce qu'on nous informe peu sur ce qui se passe», se plaint un client rencontré au centre-ville.




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