Algérie

Béjaïa



Béjaïa
Si les dispositifs, initiés dans le cas de la relance de l'économie via la Cnac, l'Ansej, le Fnda ou l'Angem, ont atteint parfois leurs objectifs, cela n'a pas été le cas pour les "patrons pêcheurs", dont les projets se sont brisés sur un récif frangeant.Quid de l'impact ou de la pertinence de ces méthodes dans l'aide à l'installation de jeunes pêcheurs ' L'Etat ayant beaucoup misé sur ce secteur aux fortes potentialités de développement. Nous avons choisi trois exemples, qui se sont présentés à la rédaction.Celui de Khaled Rahmani devenu un endetté, voire un surendetté ; il est visité régulièrement par un huissier de justice ; la banque et les impôts sont constamment derrière lui. Laissons-le exposer sa situation : Bien que "patron pêcheur" sur papier depuis novembre 2003, "j'attends toujours la livraison de mon sardinier de10 mètres". C'est la raison pour laquelle il n'a pas cessé de réitérer sa requête pour être déchargé de toute imposition. Car le "patron pêcheur" a fait l'objet d'un redressement.Dans sa lettre de redressement, la direction des impôts à Béjaïa avait indiqué, à juste titre, qu'"aucune déclaration n'a été déposée depuis le début de (son) activité". Pour la direction des impôts, dès lors qu'il a fait sa déclaration d'existence, il était censé être rentré en phase de réalisation. "Ce qui n'est pas le cas." L'énumération des différentes étapes aurait dû permettre aux agents du fisc et de la banque d'avoir une idée précise sur son long et laborieux cheminement.Le 20 juin 2004, il signe son premier contrat avec la société Aqua-Sana, Daewoo Get. La société en question lui avait livré le premier "sardinier", qui ne répondait pas aux normes. Malheureusement pour lui, ce n'était pas un sardinier.Pis, la société avait importé un bateau pour espadons en son nom, alors qu'avec son statut il n'avait pas le droit d'importer, mais seulement d'acheter. La société, qui avait récupéré ensuite son bateau, avait été dissoute. Conséquences 'Il s'est retrouvé lié de fait par un nouveau contrat avec Surgi-Tech Dubai, car la première société s'était désistée au profit de la deuxième, qui avait accepté par cet accord honorer le contrat portant construction du sardinier. Le 29 mars 2005, il avait acquis un camion frigorifique chez Diamal (Isuzu), sis à Alger.En juillet 2007, Surgi-Tech avait ramené le sardinier, mais qui se trouvait au dépôt de la douane. Une demande de la mainlevée a été déposée. Mais cela n'a pas été sans effets. Le bateau s'était détérioré, comme en témoigne un rapport d'un expert maritime. En dépit de tous ses recours et ses déplacements auprès Surgi-Tech pour activer la procédure et acquérir enfin son bien, aucune évolution notable n'a été enregistrée.C'est pour toutes ces raisons qu'il a demandé à être déchargé du paiement des impôts et taxes d'un montant de 1 327 632 DA. Autre cas, celui de Saïm Zahir. Marin qualifié, il a sollicité du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques une autorisation en vue d'acquérir un bateau de pêche, un sardinier en l'occurrence. Après une longue attente, il l'obtient en 2010. Il constitue un dossier qu'il dépose à la Badr de Béjaïa et demande un crédit de 56 millions de dinars. Deux ans après, son dossier est rejeté. Il écrit au Premier ministre et au ministre de la Pêche.Le 21 octobre 2013, la banque le convoque et lui demande de "réactiver" son dossier ; un deuxième dossier est déposé le 3 décembre de la même année. Mais ce n'est que cinq mois après qu'il reçoit une réponse négative. Le troisième, Dehouche Rabah, a vu, quant à lui, son projet financé par l'agence Cnac de Béjaïa. Il a procédé à l'acquisition d'un bateau de pêche et compte créer 14 postes d'emploi. La Badr a donné une suite favorable à son dossier ; un projet de financement de plus de 10 millions de dinars ; un premier chèque de plus de 2,7 millions de dinars a même été remis à l'intéressé, lequel l'a remis, le 18 décembre 2013, au constructeur, qui est à Dellys. Seulement, en raison d'une condamnation dont il a fait l'objet dans sa jeunesse, on lui refuse le fascicule, indispensable pour pouvoir naviguer à bord de son bateau. Le hic, c'est qu'on l'a autorisé à suivre une formation dans le domaine. Une formation qu'il a suivie avec succès en 2011. Mais en raison de son casier judiciaire, on lui refuse le fascicule. Comment pourra-t-il acquérir un bateau de pêche sur lequel il ne pourra pas naviguer et donc travailler ' Encore moins rembourser une dette sur un bien qui, dans l'absolu, ne lui appartient pas 'M. O.NomAdresse email




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