Algérie

Béjaïa



Des démolitions contestées La réhabilitation des espaces publics à travers l?opération de démolition des constructions illicites s?avère être une entreprise complexe et source de mécontentement. L?opération rencontre, en effet, des résistances au niveau du parc d?attractions qui ont abouti à des actions en justice. Un groupe de propriétaires de locaux commerciaux et d?habitations, complètement rasés au niveau du parc, s?estiment être victimes d?une opération « aveugle ». Ils continuent jusqu?à aujourd?hui de réclamer des dommages et demandent à être réhabilités en récupérant leur assiette de terrain. Leurs arguments : « Notre installation au niveau du parc d?attractions s?est faite sur la base des documents délivrés par l?administration de l?époque, et ces documents sont identiques dans la forme et dans le fond pour l?ensemble des 54 constructions recensées par le cadastre en date de janvier 2000. » Etranges attributions En plus clair, ils croient voir une « discrimination » dans ces démolitions puisque, expliquent-ils, « toutes les constructions se trouvant au parc sont édifiées sur la base des mêmes documents ». L?un de ces promoteurs, propriétaire d?un bureau d?études comptables aujourd?hui rasé, exhibe une convention de bail de location signée en septembre 1993 avec l?établissement communal du parc des loisirs (EPCL). Installé par le président de l?APC d?alors, cet établissement a fini par disparaître avec l?abandon de la gestion du parc vers 1997. Le document précise qu?un terrain d?une superficie de 100 m2 est donné en location pour une durée de trois années renouvelables « en attendant la régularisation administrative définitive par acte de vente ». Un plan du cadastre a été établi en janvier 2000 « à la demande de la wilaya ». Les 54 promoteurs, dont certains ne seraient détenteurs que de lettres d?attribution, à défaut de conventions, ont vite nourri l?espoir d?être régularisés. En juillet 2004, des mises en demeure signées du directeur de l?urbanisme, de la construction et de l?habitat (DUCH) de l?APC ordonnent aux propriétaires concernés de « se conformer à la superficie autorisée en procédant (...) à la démolition du surplus occupé illégalement ». Le document communal parle de « surplus » que les propriétaires ne nient pas, par la voix d?un de leurs représentants, avoir réalisé, mais refusent d?admettre le fait que « les démolitions ne concernent que neuf constructions sur les 54 existant sur le territoire du parc », nous déclare M. Bourraï, propriétaire du bureau de comptabilité démoli qui appelle à mettre toutes les constructions du parc d?attractions dans le même panier de l?illégalité, « si illégalité il y a ».


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