Algérie

Béjaïa



Béjaïa
Malgré la déconvenue de la dernière réunion, selon M. Imloul, le collectif est décidé à inscrire son combat dans la continuité, tant le blocage demeure.La réunion du wali avec le mouvement associatif, mardi dernier, s'est déroulée sans le collectif des associations de la commune du chef lieu qui a organisé, le lendemain, un point de presse, au niveau du centre de documentation des droits de l'homme (CDDH), en réaction à la démarche «inappropriée» entreprise par les autorités pour l'organisation de cette réunion. Les représentants des 26 associations que compte le collectif ont estimé «inutile» de se rendre à cette réunion, chose qui parait paradoxale compte tenu de leur insistance, depuis des mois, à arracher une entrevue avec le wali pour lui soumettre leurs revendications. Une explication existe tout de même.Selon Boubekeur Imloul, président de l'association du quartier Iheddaden Ouadda, le collectif a boudé la réunion d'abord parce que pas une seule des associations du collectif n'y était invitée, en plus, décision était prise de ne pas s'y rendre, même sur invitation, vu qu'elle présentait tous les signes d'une réunion «infructueuse et tape à l'?il». «Si nous avons boudé la réunion c'est parce que nous nous souvenons encore de sa précédente, en février 2013, où le wali a monopolisé la discussion empêchant un débat transparent et serein» martèle le président de l'association avant d'ajouter que «le wali ne veut pas voir la réalité en face et nous fuit parce que nos revendications sont justes et légitimes. La réunion a été folklorisée en invitant des associations par téléphone de sorte à noyer les revendications réelles exprimées dans notre plateforme de revendications». M. Imloul souligne, en outre, le caractère «négatif» de cette manière de procéder qui «pousse à la mésentente entre les citoyens».Abondant dans le même sens, le président de l'association du quartier Dar Djebel, estime, pour sa part, que «la wilaya de Béjaïa subit depuis 2001 un blocage total sur tous les plans». «Nous continuerons notre combat jusqu'à ce que les auteurs de ce blocage soient dévoilés» a-t-il enchaîné, non sans vilipender les élus locaux et nationaux qui, selon ses propres propos, «ne se rapprochent des citoyens que pour récolter des voix et ne font rien pour faire valoir leurs aspirations».Pour le collectif, des solutions urgentes doivent être apportées pour la wilaya, en particulier pour le chef lieu. Des solutions en commune mesure avec les retards et les blocages cumulés depuis plus d'une décennie. Les points revendicatifs contenus dans sa plateforme englobent tous les volets, en premier lieu, les structures publiques de Santé tel le CHU et les centres de soins de proximité, les projets structurants à l'image de la pénétrante dont la cadence des travaux n'augure rien de bon, un plan de circulation pour décongestionner le chef lieu, des logements sociaux, des projets de restauration du vieux bâti de la haute ville et de la résorption de l'habitat précaire, ainsi qu'un nombre important de points relatifs aux volets culturel, sportif et économique.On a évoqué, aussi, lors de cette conférence de presse, le phénomène de fermeture de routes qui s'est banalisé, depuis quelques années, dans la wilaya. «L'état nous a habitué à cette technique de protestation et, encore une fois, il veut nous dresser les uns contre les autres alors que ce phénomène n'est que le corollaire de l'inaction des différents responsables chargés du développement de la wilaya» constate M. Imloul.Malgré la déconvenue de la dernière réunion, selon M. Imloul, le collectif est décidé à inscrire son combat dans la continuité, tant le blocage demeure. C'est dans ce sens qu'une délégation ira, selon lui, la semaine prochaine, à la rencontre du ministre de l'Intérieur et des collectivités locales pour lui soumettre la plateforme de revendications. Au niveau local, le collectif prévoit des sit-in de protestation et autres actions de rue.




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