Algérie


BEJAIA
Des dizaines de travailleurs de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) ont observé, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de leur société afin d'exiger la réintégration immédiate de leur collègue licencié, qui n'est autre que le président du comité de participation (CP).Si les travailleurs protestataires et les membres de la section syndicale de l'entreprise accusent leur direction d'avoir procédé à un "licenciement abusif", le directeur général de l'EPB estime, pour sa part, que cette décision est une suite logique. "C'est un élément perturbateur qui a provoqué lui-même son licenciement de par son comportement et ses agissements au sein de l'entreprise", a déclaré hier, sur les ondes de la radio Soummam, Achour Djelloul, le DG du port de Béjaïa.Concernant l'action de protestation organisée, hier, devant le siège de son entreprise, le premier responsable de l'EPB dira : "Il y a effectivement une quarantaine de travailleurs qui demandent la réintégration du président du comité de participation ayant fait l'objet d'une décision de licenciement. Néanmoins, le dossier se trouve entre les mains de la justice qui tranchera sur ce cas." À noter que les travailleurs contestataires, qui dénoncent la fin de non-recevoir de la direction, semblent déterminés à rester mobilisés à maintenir la pression jusqu'à l'aboutissement de leur revendication.Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, hier, l'association de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, créée l'année passée, brosse un tableau peu reluisant de la situation qui prévaut dans les secteurs relevant de la Fonction publique, notamment celui de l'éducation nationale. "Nous ne pouvons nous taire face à un pouvoir public qui entretient le pourrissement en proférant des menaces de radiation à l'encontre des grévistes, en mettant en cause le droit de grève pourtant garanti par la Constitution au lieu d'un dialogue serein et responsable", notent les rédacteurs de ladite déclaration. Selon les responsables de la même association, "le pouvoir tente de dresser les uns contre les autres (parents d'élèves et fonctionnaires) pour épargner un système politique incapable de donner une réponse concrète aux aspirations des fonctionnaires de l'éducation depuis 2008".Considérant que l'heure est grave, ils se disent persuadés que le règlement de cette situation conflictuelle ne peut se faire que par "l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail et l'ouverture du statut particulier de l'éducation qui consacre la disparité".K ONomAdresse email




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