Plusieurs spécialistes se sont rencontrés pour passer au crible de nombreux aspects en relation avec la filière figuicole et qui sont à même de la valoriser.
Réhabiliter la culture de la figue et valoriser ses produits, recourir aux variétés performantes, respecter l’itinéraire technique et optimiser la conduite culturale, mettre sur pied une technologie de valorisation du produit et adopter des projets de protection de la figue et des produits du terroir.
Tels sont les objectifs assignés au 1er séminaire national organisé les 1er et 2 octobre 2019 à Béni Maouche. Ce rendez-vous scientifique a été initié conjointement par l’association des figuiculteurs de la commune et l’APC, en collaboration avec le département des sciences agronomiques de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa et l’université Ferhat Abbas Sétif-1.
Des communications centrées sur la problématique de la figue ont été données par des spécialistes et chercheurs venus des universités de Béjaïa, Sétif, Boumerdès et Tizi Ouzou. Les nombreux thèmes abordés ont traité, entre autres, de l’organisation de la filière figuicole, de la possibilité d’amélioration de la culture, de la commercialisation et mise en valeur des produits figuicoles, de même que leurs apports sur le plan nutritionnel et sanitaire.
Les communicants ont passé au crible certains aspects méconnus de cette filière, tels que l’impact des méthodes de séchage sur la qualité du produit, l’étude des emballages biodégradables pour la conservation des figues sèches, l’identification des principales maladies du figuier et les solutions préconisées pour s’en prémunir.
D’autres intervenants ont mis en exergue l’impact du changement climatique sur le bassin de la Soummam, l’importance de la protection de l’agro-biodiversité nationale (cas de la figue), ou encore le nécessaire accompagnement des agriculteurs pour la promotion de la filière. Invitée pour la circonstance, une responsable de la CRMA a exposé les événements et calamités couverts par le contrat d’assurance, ses avantages et les modalités de souscription.
Les débats qui s’en sont suivis ont focalisé sur la nécessité de fédérer les énergies et de mutualiser les moyens pour lever les obstacles et réduire les contraintes qui freinent le développement de la filière. Pour se faire, il a été recommandé la création d’une chaîne de valeurs, comme voie de salut pour hisser cette filière aux normes internationales.
En parallèle au séminaire, cette fête, qui étrenne sa 17e édition, a été marquée par la tenue, du 1er au 5 octobre, d’une exposition-vente de figues et produits du terroir local au complexe sportif de proximité de Trouna, le chef lieu communal.
Des figues sèches, mais aussi des olives, du miel, de la confiture traditionnelle et une panoplie d’objets artisanaux ont garni des stands bien achalandés. Une opportunité pour ces gens de la terre de donner de la visibilité à leurs métiers et d’écouler le produit de leurs efforts.
Une grande affluence de visiteurs a été enregistrée. Les acheteurs, eux, ont été bien moins nombreux. Et pour cause : les tarifs affichés donnent le tournis. La figue sèche à 1.700 DA, le miel à 7.000 DA, ….
«Comme la figue, la récolte du miel a subi les contrecoups des mauvaises conditions climatiques qui ont prévalu cette année. Les rendements sont tombés au plus bas. A peine un kilo de miel par ruche, en moyenne, a été engrangé», confie un apiculteur du village Tizi Adjissa.
M. Amazigh
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Posté Le : 08/10/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. Amazigh
Source : elwatan.com du mardi 8 octobre 2019