Bejaia

Un terroriste et un groupe de soutien devant le juge Saïd Mustapha, un terroriste arrêté le 2 septembre 2006 à El-Qods, près du marché hebdomadaire d’El-Khemis, à Bejaia ville, comparaissait hier avec 14 autres individus formant un groupe de soutien au GSPC. Le terroriste en question était, lors de son arrestation, en possession d’un pistolet automatique. Les policiers ont dû alors ouvrir le feu sur lui pour pouvoir le maîtriser, mais devant le juge le prévenu a nié hier toutes les accusations portées à son encontre. Il reconnaît, cependant, son appartenance au groupe terroriste sévissant dans la région de Bejaia, affirmant qu’il était chargé uniquement de l’approvisionnement du groupe auquel il appartenait. Militant de l’ex-FIS dès 1993, il intègre les groupes armés à la suite, dira-t-il, de «hogra» dont il aurait été victime, accusant par la même occasion les services de sécurité. Il rejoint ainsi le maquis de Sidi Daoud dans la wilaya de Boumerdès et, en 2001, il s’installe dans le Djurdjura où il passe environ 10 mois avant de rallier un autre groupe à Batna. Mais c’est seulement en 2004 qu’il rallie le groupe de Beni K’sila, plus précisément à Bounaâman. Ce groupe comptait selon lui, 20 éléments. A aucun moment, le prévenu ne reconnaît avoir pris part aux attentats commis contre les services de sécurité dans la région de Bejaia, y compris l’attentat qui a coûté la vie à sept gendarmes en juillet 2006, encore mois l’attaque contre un convoi militaire à Beni K’sila. Il affirme seulement avoir pour mission l’approvisionnement en denrées alimentaires du groupe auquel il appartenait. Quatorze autres individus comparaissaient hier dans le même procès. Ils sont poursuivis pour constitution de groupe de soutien à l’action terroriste. Ces personnes ont été appréhendées et mises sous mandat de dépôt suite aux aveux du terroriste arrêté au marché d’El-Khemis. Jusqu’à hier vers 15 heures, le procès, premier du genre à Bejaia, se poursuivait toujours.