Dans l’esprit d’une tradition séculaire L’arrivée du printemps est toujours accueillie avec bonheur et dans une ambiance familiale propre à toutes les régions du pays. Dans certaines contrées de basse Kabylie où ce rite berbère séculaire garde toujours sa place, donnant encore lieu à une grande fête traditionnelle qui voit des milliers de femmes et d’enfants converger vers les champs et les forêts «A la rencontre du printemps» ou comme on l’appelle localement Amaguer n’tafsout. Dans la matinée, avant de pouvoir s’adonner à ses escapades campagnardes, les femmes préparent le repas spécial qui accompagne ce rituel de bienvenue à la saison de l’abondance et de la fertilité. Il s’agit d’un couscous dont les légumes et les plantes, aux vertus purifiantes, sont cuits à la vapeur et mélangés après cuisson aux grains. Le couscoussier est posé sur une marmite dans laquelle on fait bouillir de l’eau avec des fèves, des pois chiche et des racines d’adheryis, l’opuntia. Le couscous, assaisonné de poudre de piments rouges et de morceaux d’achedhlouh, viande séchée et salée, est consommé avec des œufs durs. Ce plat que l’on accompagne quelquefois avec du petit-lait est appelé tchiw tchiw ou ameqfoul, selon les localités et les régions. En cette occasion également, beaucoup de familles visitent les mausolées des saints, allumant des cierges et priant que l’année soit bonne et les récoltes abondantes. Dans les villes, on se contente du partage du repas à la maison. Mais partout, le repas du printemps est présent dans les foyers. Une tradition encore vivace. Sabia H.
Posté Le : 10/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com