Arrivée des premiers émigrés Avant-hier, le «Méditerranée», un ferry de dernière génération de la SNCM, compagnie française, a accosté tôt dans la matinée au port de Bejaia, avec à son bord des centaines de passagers et leurs véhicules pleins à craquer. C’est là l’un des signes annonciateurs de l’entrée de plain-pied de la région dans la saison estivale. C’est donc le début d’une fréquence soutenue des bateaux de voyageurs au port qui verra ainsi nombre d’émigrés débarquer avec leurs véhicules chargés de bagages afin de répondre au rite immuable d’»un cadeau pour chaque membre de la famille». Les formalités accomplies en partie à bord, pendant la traversée, sont jugées différemment par nos frères de là-bas. Si certains, tout à la joie de fouler la terre de leurs ancêtres, se montrent ‘cool’ et imperturbables en toutes circonstances, d’autres, un peu assommés par un soleil virulent, laissent transparaître une certaine nervosité et pestent à tout bout de champ devant la lenteur des passages en douane et auprès de la PAF. Interrogés, les voyageurs, dont beaucoup de jeunes, disent le plus naturellement du monde leur fierté de se retrouver chez eux. L’APC de Béjaïa s’est mise de la partie en passant une couche épaisse de bitume sur le chemin longeant le port, passage obligé des nouveaux arrivants. L’impression laissée est bonne et rassurante. Le mouvement va aller en s’amplifiant et les deux compagnies qui assurent la liaison Bejaïa-Marseille, l’ENTMV et la SNCM, auront fort à faire pour transporter tout ce monde dans des ferries neufs et offrant toutes les commodités nécessaires à une agréable traversée. Enfin, suprême avantage offert par une traversée en bateau: la quantité des bagages à ramener au bled est illimitée.
Posté Le : 18/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com