Algérie

BÉJAÏA


La mer fait ses premières victimes
La victime était originaire de Bouandas dans la wilaya de Sétif. Les recherches entamées juste après le constat de la disparition n’ont, jusqu’à hier, pas été concluantes. «Il n’y a pas de plaisir sans risque», commentait hier un touriste qui assistait aux opérations de recherche du corps du jeune homme disparu la veille sur la plage de Tichy. La saison de villégiature est là avec son lot de victimes. Si la route n’avait pas fait de victime ces derniers jours, ce n’est pas le cas de la mer. C’est d’ailleurs le motif de notre déplacement hier à Tichy. Un jeune homme, originaire de Bouandas dans la wilaya de Sétif, a disparu la veille en fin de journée. Les recherches entamées juste après le constat de la disparition n’ont, jusqu’à hier, pas été concluantes. Il faisait chaud hier à Béjaïa. La circulation se fait dense en ces premiers jours de juillet. Les voitures immatriculées hors wilaya se font plus nombreuses. Aux quatre chemins, le carrefour d’orientation vers la côte Est, le premier bouchon se forme. Sur le pont de la Soummam, le barrage filtrant veille à la fluidité de la circulation. Les agents de sécurité prennent soin de conseiller la prudence aux automobilistes. Plus loin à hauteur de la plage El Maghra les gendarmes prodiguent les mêmes conseils. Sur notre chemin, nous avons constaté que les villes côtières du littoral de Béjaïa continuent, contre vents et marées, à se préparer pour accueillir des estivants encore plus nombreux. Les retards et les insuffisances enregistrés jusque-là se comblent peu à peu. La plage pilote d’El Maghra est un exemple qui illustre parfaitement cette volonté de changer l’ordre des choses eu égard aux nombreux aménagements entrepris. A commencer par l’aménagement des accès vers les plages. Ces derniers sont désormais goudronnés pour le bien des passagers. Bref, on ne devrait plus respirer la poussière dégagée par les véhicules des vacanciers. A Tichy-ville, le parc d’attraction implanté au niveau de l’entrée de la ville est déjà envahi chaque jour depuis le début des chaleurs par des milliers de visiteurs. Les plages du centre-ville ont connu elles aussi, d’importants liftings pour cette saison. El Maghra fait partie des 14 plages retenues à l’échelle nationale comme pôle d’excellence par la Commission nationale de la saison touristique. A Tichy, les pompiers étaient en alerte. La recherche du jeune homme disparu se poursuivait intensément. «La victime n’aurait jamais dû se baigner dans une mer déchaînée», faisait remarquer un agent de la Protection civile. Le fanion était au rouge lorsque la victime s’est aventurée pour une baignade, la dernière de sa vie sans doute. Avec trois surveillants par plage, la surveillance n’est pas de tout de repos, constate-t-on. Chaque poste de secours doit avoir l’oeil attentif sur une plage de cinq cents mètres de chaque coté du lieu de surveillance, soit un espace d’un kilomètres linéaire. A ce jour, la Protection civile est intervenue 548 fois sauvant d’une mort certaine 5 personnes. «Mais on ne peut pas toujours être là», soutient ce maître nageur qui précise, cependant toute la responsabilité des estivants. «Lorsque le drapeau est au rouge, les baigneurs ne doivent pas entrer dans l’eau car le risque est plus que présent quand bien même on intervient, certains ont la tête dure», regrette-t-il encore. Dans la foulée de la discussion, nous avons appris que durant la même journée d’avant-hier, la dépouille d’un homme de 40 ans, imam de son état à Alger, a été récupérée par les secouristes à un kilomètre de la plage de Toudja. Il était en tenue de plongée sous-marine. La liste macabre de juillet s’allonge. Deux noyés qui auraient pu avoir la vie sauve s’ils avaient respecté les consignes de sécurité. Sur la plage de Tichy, les baigneurs se prélassaient en toute insouciance. Certains ne s’interrogeaient même pas sur cette dense activité des secouristes. «La plage, ce n’est pas que de l’eau», déclarait cette mère de famille. Sous sa tente, elle trouve un énorme plaisir à regarder ses enfants jouer: «Je ne me baigne pas, mais j’éprouve pourtant du plaisir d’être là», ajoute-t-elle. Très prudente, elle fait tout pour que sa progéniture ne s’aventure pas en temps difficile. Plus loin, un pompier se montre catégorique: «Toute les noyades que nous enregistrons se sont produites dans les endroits et au cours de moments où la baignade est interdite».Ce qui s’est passé la veille à Tichy en est un exemple parfait. Durant les vacances, les routes et les plages deviennent des espaces ou le danger est omniprésent. C’est pourquoi la prudence doit être le maître mot. Si les services concernés font de leur mieux pour sensibiliser, les estivants de leur côté doivent se donner la peine de se protéger...La vie en vaut le coup.
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