Interdites d'exploitation dans les bars et cafés depuis plusieurs années dans l'Hexagone, les machines à sous, ne cessent de faire des ravages, voire des désastres économiques chez les malheureux «inconditionnels» dans la région de Béjaà'a. Le fléau s'installe progressivement et à une vitesse fulgurante dans de nombreuses boites et autres bars de la ville de Béjaà'a et sa périphérie, au su et au vu de tout le monde. La prohibition de cette dangereuse addiction semble complètement ignorée par les services de sécurité. Importées frauduleusement par des réseaux “mafieux» depuis l'Europe, les machines à sous continuent de broyer sérieusement les quelques épargnes «familiales» et les biens de personnes en quête de gain facile.Jugées illégales et interdites en France depuis 2010 puisqu'elles n'offrent pas aux joueurs les moyens d'évaluer leurs dépenses ou le temps passé ni de se réguler, ces dernières ont «miraculeusement» trouvé refuge en Algérie en général et à Béjaà'a en particulier.Ce sont également des jeux qui sont extrêmement rapides, poussant à rejouer de l'argent très vite et qui peuvent facilement donner l'impression d'avoir «presque gagné». Le fait qu'on y dépense plus d'argent signifie aussi qu'on y perd plus d'argent. L'envie de se «refaire» peut donc venir très vite chez le joueur, le poussant à jouer encore plus.Les cas se comptent par milliers à Béjaà'a et ses environs, certaines personnes très connues localement pour leur aisance financière se sont retrouvées du jour au lendemain à la rue et ayant perdu leur chemise sur le tapis, sans le moindre billet devant cette pratique dangereuse d'un nouveau genre. Le développement de ces jeux, normalement interdits par la loi attire tous les publics y compris des personnes modestes qui finissent par se retrouver dans une situation désespérée. En réalité et dans la majorité des cas, ces machines à sous importées par ces réseaux clandestins, sont des machines à sous vidéo. Ces appareils fonctionnent grâce à un programme informatisé et rien n'est laissé au hasard. «Tout est ficelé, il n'y a que le propriétaire de la machine et son associé d'affaire qui tirent les énormes profits», nous dira un joueur au centre-ville de Béjaà'a, avant d'ajouter «Croyez-moi, je croule sous les dettes, je n'arrive plus à me remettre, dès que j'ai un peu d'argent, je n'ai qu'une seule envie, c'est de retourner au bar pour tenter encore ma chance. Je me souviens que j'ai gagné 10 millions, il y a quelques mois, mais à vrai dire, j'ai dépensé plus de 50 pour en avoir réussi le coup. L'addiction à ces machines m'empoisonne la vie, je ne sais plus quoi faire».Tous les accros à ces jeux s'accordent à reconnaître que ces machines sont truquées par ces réseaux sans scrupule, seulement, ils s'interrogent sur le laxisme et la sourde oreille ainsi que l'effet de fermer les yeux des autorités policières devant ces pratiques, de surcroît interdites. «Personne ne se soucie, la majorité des bars disposent de ces machines à sous, j'ai vu même des policiers s'adonner aux plaisirs de ces dernières et je crois sincèrement qu'ils ignorent complètement la législation et la loi les concernant, c'est de l'absurdité à l'algérienne quoi !», nous dira à ce sujet un retraité du centre-ville de Béjaà'a.
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Posté Le : 03/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Gaci
Source : www.lesoirdalgerie.com