Xénophobie - A «Canal+», un chroniqueur s'est même permis de lui jeter à la face : «Vous étiez secrétaire d'Etat mais vous n'avez rien à voir avec le gouvernement, ce n'était pas votre place, que faisiez-vous là '»
Le comportement des hommes et des femmes politiques français à l'égard de la communauté maghrébine est sans équivoque aujourd'hui et bien naïf qui prétendrait le contraire.
Et cela quel que soit le gouvernement ou le régime en place. Il y a quelques années, sous le gouvernement de De Villepin, un secrétaire d'Etat d'origine algérienne, Beggag pour ne pas le nommer, était propulsé à la tête d'un département anonyme et sans grande importance.
Sous la pression de la droite majoritaire, l'homme, au bout de quelques mois, était débarqué de son poste sans état d'âme.
Il écrira d'ailleurs un livre, à la limite du pamphlet, qu'il intitulera «Le mouton de la baignoire».
Pour rappel, l'homme, il y a une vingtaine d'années, voulait vendre à l'Algérie des moutons de France à moitié prix. Il l'a affirmé à la télévision à une heure de grande écoute.
Pour un certain nombre de raisons qui restent obscures, l'opération ne s'est jamais concrétisée. Peu importe ce genre de détails, mais une chose est sûre, les médias de l'Hexagone ne l'ont pas épargné à cause de son origine.
Au point qu'à "Canal+", un chroniqueur s'est même permis de lui jeter à la face : «Vous étiez secrétaire d'Etat mais vous n'avez rien à voir avec le gouvernement, ce n'était pas votre place, que faisiez-vous là '»
Entendez par-là que l'Arabe doit garder sa place et se tenir à carreau, ce qui se passe dans les hautes sphères ne le regarde pas.
Mme Nora, qui est toujours en poste dans le gouvernement Sarkozy, puisqu'elle est chargée de la solidarité avec les anciens combattants, éprouve actuellement toutes les peines du monde pour s'inscrire sur les listes parisiennes des candidats UMP aux futures législatives.
Encore une fois, son origine algérienne lui barre la route.
En fait, tous les prétextes sont bons pour étouffer la moindre voix des Maghrébins.
Il n'est pas jusqu'à la viande halal qui ne soit suspectée et dénoncée, particulièrement par Marine Le Pen.
Au dernier salon de l'agriculture de Paris, des éleveurs français, qui se sont spécialisés dans la filière halal, ont failli étriper la fille de Le Pen suite à ses propos si ce n'était l'intervention musclée des services de sécurité.
Mais le meilleur reste pour la fin. Cette même Marine Le Pen, qui n'a plus de mots assez durs pour dire toute sa haine des étrangers qui peuplent la France, vient de perdre le seul et unique argument politique de sa campagne.
Une journaliste de télévision à qui elle prétendait que le bonheur des Français serait total si on fermait les frontières, lui a répondu d'une manière fulgurante.
«Nous avons 2 millions de Français qui vivent à l'étranger, si on fermait comme vous dites nos frontières, ces pays, par réciprocité, nous enverrait nos 2 millions de compatriotes, c'est ça ce que vous voulez '»
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Posté Le : 05/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com