Algérie

Bédoui, le 1er d'une longue liste'



Après près de trois ans d'interpellations, d'interrogatoires, de contre-interrogatoires, d'audiences publiques, de douloureuses attentes de verdicts pas toujours avalés sans douleur, nous entamons la 4ème année des procès contre la corruption. Nour- Edine Bédoui, ancien Premier ministre du régime d'Abdelaziz Bouteflika, est en taule depuis, une semaine, et précisément, le mardi 23 août 2022! On dit même, qu'il se trouve au frais pénitencier de Chaïba-Koléa (wilaya de Tipaza)!Ne croyez surtout pas qu'il n'y avait que les pro-liquidateurs de la corruption qui gigotaient autour de l'attente du verdict. Non! Détrompez-vous! Les antis aussi gigotaient et s'imaginaient, en voyant à mille lieues des salles d'audience, les débats. Des journées de doutes, mais aussi de pressions, pendant les délibérations!
Une attente à faire accoucher un rhinocéros en pleine clairière d'une forêt africaine! Que d'espoirs! Que d'appréhensions! Mais depuis exactement 42 mois, la justice a brandi son glaive et chacun a reçu son dû, en attendant que le reste suive! Presque des contingents entiers, se trouvent soient, condamnés définitivement, soit en appel, soit en détention préventive. La justice si critiquée, hier, pour des raisons objectives, est aujourd'hui louée timidement, car, le spectre d'une justice «aux ordres», est toujours là!
Ajoutons l'absence totale d'une claire culture, en matière de justice, et on comprendra aisément l'éternel scepticisme des Algériens, quant aux débuts balbutiants d'une vraie justice indépendante! Abderrachid Tabi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, tourne sept fois la langue autour du palais, pour évoquer la magistrature!
Allez expliquer le pourquoi de la remise en liberté de quelques personnalités nationales, ces jours-ci, tels Med El Ghazi, ancien ministre du Travail, Khalida Toumi, ex-ministre de la Culture. Pourtant, ces mises en liberté sont tout à fait légales, et m'ont rien de louche! Ce qu'il y a lieu de relever, c'est le fait que toutes ces actions de la justice n'ont pas permis à d'autres responsables, de se calmer, d'arrêter de caresser le Trésor public, de dilapider les terres agricoles, de détourner les deniers publics etc.
L'incarcération récente de Nouredine Bédoui, ex-dernier Premierr ministre du régime d'Abdelaziz Bouteflika, devrait faire réfléchir et même faire perdre le sommeil aux responsables, qui ont été aux commandes à un moment donné, mais, malheureusement, qui se sont sucrés au passage! Bédoui n'avait rien à se reprocher lorsqu'il était Premier ministre, en 2019, non! Il a été poursuivi en qualité d'ex-wali de Constantine! C'est ce qui fait la différence avec les deux anciens Premiers ministres emprisonnés. Le seul point commun aura été l'accusation: les faits de corruption, entre autres!


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