Algérie

Bedoui et Bensalah brocardés



Le 17e acte des marches contre le système à Bouira a été marqué par la commémoration de la marche du 14 juin 2001, sauvagement réprimée par le pouvoir. Ainsi, 18 ans après, Bouira s'est inclinée à la mémoire des 128 martyrs du Printemps noir. D'ailleurs, le cortège des marcheurs a entamé sa procession en scandant "Ulac smah ulac" et "Pouvoir assassin", des slogans qui font référence à cette sombre date de l'histoire de l'Algérie contemporaine. "18 ans après, les événements du Printemps noir sont encore ancrés dans nos esprits et gravés dans notre mémoire collective. 18 ans après le massacre de 128 martyrs par ce même système criminel, notre volonté à en finir avec ce pouvoir demeure toujours intacte", affirme Gasmi Abdelhamid, élu RCD à l'APW.Pour d'autres citoyens, la Kabylie a toujours été à l'avant-garde des combats démocratiques et des luttes pour les libertés. "La révolution populaire du 22 février n'est que la continuité des Printemps berbère et noir. À la seule différence que ce n'est plus la Kabylie qui réclame la liberté, mais toute l'Algérie", dira Ahcen Guettaf, élu FLN à l'APC de Bouira. En outre, à la lumière des événements, notamment l'incarcération des ministres, de nouvelles pancartes ont fait leur apparition. "Qu'El-Harrach les emporte tous", "La prison d'El-Harrach pour tout le système", ou encore un hilarant "Nous n'avons pas Alcatraz, mais nous avons El-Harrach".
Cependant, et pour les manifestants d'hier, la "faucille" de la justice doit continuer sa moisson avec l'incarcération de l'actuel Premier ministre et du chef de l'Etat par intérim. "Bedoui et Bensalah, El-Harrach vous attend", était-il écrit sur une banderole géante. 15h, et sous une chaleur suffocante, l'esplanade de la maison de la culture Ali-Zamoum était pleine comme un ?uf. Tout ce beau monde s'est ensuite regroupé devant le siège de la wilaya, d'où une marche grandiose a été entamée.

RAMDANE BOURAHLA


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