Algérie

Bedoui dans la wilaya déléguée de Menaa: «On ne donnera plus un centime pour l'électrification classique»



Bedoui dans la wilaya déléguée de Menaa: «On ne donnera plus un centime pour l'électrification classique»
? Nouredine Bedoui a affirmé hier à partir de Menaa que tous les programmes et projets des wilayas du Sud seront relancés. «Aucun centime ne sera donné à l'électrification classique. C'est une instruction ferme ; il faut passer aux énergies renouvelables», dira-t-il par ailleurs.C'est lors de sa visite hier matin au nouveau pôle urbain de Menaa que le ministre de l'Intérieur a tenu à rassurer les habitants de la région en leur affirmant que «sur instructions et orientations du président de la République, tous les programmes et projets de divers secteurs notamment l'éducation, le logement, la santé, qui n'ont pas été inscrits ni lancés, tous ceux qui ont été gelés jusque-là seront lancés cette fin d'année ou début 2018, leur réalisation sera financée à partir du fonds de développement du Sud à qui on a redonné vie en le renflouant avec 150 milliards de dinars».
Il écoutera les autorités locales dont le wali délégué de Menaa qui lui fera savoir que sa circonscription a un taux de chômage de 9%. «C'est parce que les jeunes d'ici ne veulent travailler que dans les entreprises, et ce sont les Africains qui travaillent dans le bâtiment et l'agriculture», a-t-il précisé au ministre. Bien que le wali de Ghardaïa présent sur les lieux ait indiqué que les Africains qui travaillent sont recensés, le ministre de l'Intérieur soulignera à propos de la main-d'?uvre africaine en Algérie que «nous sommes en train de réfléchir sur les mécanismes et les dispositifs pour la réglementer».
Bedoui tiendra surtout à rappeler que «les messages forts dans le plan d'action du gouvernement et la loi de finances 2018 confirment les orientations du président de la République par lesquelles il veut que les acquis sociaux doivent être préservés, consolidés et renforcés, pour cela, tous les projets sociaux au profit des citoyens seront réalisés». Il assure que «le gouvernement ne se déchargera jamais de ses actions en faveur de l'amélioration des conditions de vie des citoyens notamment pour ce qui est du logement, la santé, l'eau, l'éducation, on ne reviendra jamais sur les acquis sociaux pour lesquels le gouvernement consacre d'importantes ressources financières dans son plan d'action et dans la loi de finances 2018». Le ministre précisera à cet effet que «le programme du président de la République sera exécuté en entier d'ici à la fin 2019».
«On ne travaille pas assez !»
Nouredine Bedoui, toujours rassurant, fait savoir à ses interlocuteurs de la région de Menaa que «des capacités financières importantes ont été retenues pour continuer l'effort de développement des régions du Sud, ce qui permettra à divers secteurs de travailler sans contraintes».
Il indiquera que Menaa devra distribuer 30.000 lots de terrain pour la construction de logements ruraux soutenue avec une aide aux citoyens d'un million de dinars. Les travaux de viabilisation des lotissements seront, promet-il, à charge de l'Etat et seront financés à partir du fonds national et du fonds de solidarité des collectivités locales. Les deux années à venir seront ainsi consacrées selon lui «à la réalisation des engagements et promesses contenus dans le programme du président de la République. » Aux ouvriers qui lui disent qu'ils n'ont personne à qui se plaindre des difficultés de leur quotidien, le ministre les écoutera avec attention mais leur lancera «on n'a pas encore donné la valeur réelle au travail, si on travaillait autant qu'on parlait, la crise serait bien derrière nous». Pour lui encore «si on ne travaille pas la terre, on n'aura rien fait ! Il faut qu'on admette qu'on ne travaille pas assez». Les entrepreneurs saisissent l'occasion pour le sensibiliser sur les problèmes récurrents qu'ils rencontrent en matière de facturation de l'électricité et de l'eau. «On paie les pénalités de retard de réalisation des travaux, c'est ruinant pour nous, si on a des retards c'est qu'on a des problèmes», lui dit l'un d'entre eux.
Dans son inspection de la station d'épuration de la région de Menaa, le ministre recommandera aux autorités locales de lui remettre l'évaluation de trois projets qui n'ont pas été lancés dans ce domaine pour, a-t-il dit, «leur débloquer les financements qu'il faut». Nous apprendrons que l'eau potable est distribuée dans la wilaya de Ghardaïa à 23% seulement en H 24 et à 77% pour 8 heures par jour.
L'instruction «ferme» de Bedoui
Le ministre soulignera à l'attention des autorités locales que «c'est une instruction, il faut qu'on apprenne l'utilisation de l'énergie solaire». A cet effet, il demande alors que «pour toute opération liée à l'investissement public, on doit utiliser l'énergie solaire notamment dans les wilayas du Sud». Pour ce faire, il avertira qu' «on ne donnera plus un centime pour l'électrification classique, on a dépensé un argent fou, l'argent ira désormais au développement des énergies renouvelables, tous les édifices publics devront fonctionner à l'énergie solaire». Il rappelle qu' «en 2015, le Conseil des ministres avait adopté une stratégie avec un objectif précis qu'en 2025, on sera passé à l'énergie solaire». Il notera que «les fabricants de panneaux solaires ont promis de nous aider, ils nous ont dit qu'ils pouvaient ne pas être payés jusqu'à l'exécution de tous les programmes dans ce domaine». Il réitère son instruction en soulignant qu'«elle doit être exécutée à la lettre !»Pour lui, «la rationalisation des dépenses publiques, c'est utiliser nos ressources naturelles qui ne sont pas encore exploitées, ce n'est pas le soleil qui manque chez nous !». L'énergie solaire consolide à ses yeux «notre nouvelle vision pour nos collectivités locales, à l'Etat, à ses institutions et à leurs prolongements, de prendre leur responsabilité pour faire exécuter cette instruction».
Au cours de sa visite d'une ferme agricole, le ministre fera savoir que «500 km d'électrification seront réalisées dans la wilaya de Ghardaïa d'ici à l'horizon 2020». Il ne manquera pas de lancer encore une fois aux agriculteurs que «toute terre qui n'est pas exploitée sera retirée à son bénéficiaire».
Il a parrainé hier à Menaa la signature d'une convention entre l'OPGI et la Banque nationale d'Algérie permettant aux citoyens de la région de payer leurs redevances de loyer par Internet ou avec des cartes magnétiques.


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