Algérie

Bediar limogé, Achouiche arrive



Le changement tant attendu par les syndicalistes à la tête du complexe sidérurgique El Hadjar est intervenu dans la matinée d'hier mercredi avec le limogeage de Ali Bediar, son désormais ex-PDG.Il a été remplacé par Lakhdar Achouiche un ancien cadre supérieur de Sider ayant une expérience de plusieurs dizaines d'années. Il a été de tout temps marginalisé pour sa compétence et son franc-parler. Il devrait être, donc, l'homme de la situation. Celle-ci a été créée par la décision prise, la veille, par le ministre de l'Industrie, Youcef Yousfi. Elle est motivée par l'absence de toute performance en termes de production des installations de l'entreprise. Cette dernière est devenue propriété à 100% algérienne après la reprise par le groupe Imital des parts d'action encore en possession du groupe indien ArcelorMittal. La démarche entreprise fin 2015 avait entraîné la nommination de Ali Bediar à la tête de la direction du complexe sidérurgique El Hadjar. Ce pourquoi, chacun s'attendait à une relance de la production du fer et de l'acier. Il n'en a rien été. Au contraire, le complexe sidérurgique El Hadjar a poursuivi sa dérive. Faute de véritables meneurs, les équipements étaient à chaque fois confrontés à des problèmes techniques. C'est que malgré la multitude d'alertes lancées par les médias, la production gagnait en médiocrité tant en termes de production que de qualité. Mal encadré, Ali Beddiar se limitait à des opérations de replatrage sans incidence sur la production du fer et de l'acier. Et pourtant, plusieurs centaines de milions de dollars avaient été investis par le Trésor public pour la réhabilitation des équipements de production. Notamment durant la 1ère étape du programme qui incluait le Haut Fourneau, les aciéries, laminoirs et autres. La bonne gouvernance était à chercher ailleurs que là où quotidiennement vivent plus de 4000 agents et cadres pour produire de l'acier. La décision prise par le ministre de l'Industrie Youcef Yousfi devrait avoir une portée lointaine. Elle n'autorise pas au pourrissement de la situation crée par Ali Bediar du fait de la mauvaise gouvernance. Celle-ci a trop perduré au point de générer un climat délétère créant une lézarde dans la gestion du complexe sidérurgique El Hadjar. En 2017, avec la relance de la machine de la production, la crise s'est enflée, s'est emballée et s'est adjugée un caractère politique de par les risques qu'elle faisait courrir sur les 4000 postes de travail et sur la production de l'acier particulièrement quand on sait que le complexe sidérugique qatari de Bellara et celui de Haddad sont prêts à produire. Tout cela situe mieux la responsabilité des syndicalistes.


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