Algérie

Béchar. Le tennis est-il en voie de disparition ?



Le tennis club de Béchar (T.C.B), conçu pour être un espace convivial destiné à la pratique saine du sport et des loisirs pour tous les adeptes de la balle jaune, est devenu ces derniers temps un lieu d?hébergement pour les personnes sans logis, avec la bénédiction des décideurs de la commune. En effet, d?après les responsables de la ligue de tennis, deux familles sinistrées occupent les vestiaires, le bureau et la buvette de ce club, avec, semble t-il, le consentement du maire qui aurait indiqué que d?autres personnes ont séjourné dans les mêmes locaux auparavant. Doit-on comprendre par conséquent que ces structures sportives ont désormais la vocation nouvelle d?accueillir toute personne sans toit au détriment de leur mission originelle, à savoir servir le sport ? Ce cas déconcertant ne fait qu?aggraver la situation déjà désastreuse de ces jeunes sportifs qui s?entraînent sur des terrains poussiéreux datant de la période post indépendance. Il faut également citer les désagréments causés par la rareté des moyens pour faire face aux exigences légitimes des sportifs. Selon les dires du président de la ligue de tennis, le seul club encore en activité a pour seule ressource la modique subvention de 30 000 DA annuelle pour gérer techniquement et matériellement une trentaine d?athlètes compétitifs en plus de l?école d?initiation. Ensuite, affirme le président de cette ligue, l?acquisition du matériel didactique modeste provient de plusieurs donateurs et parfois de la ligue algéroise de tennis. Mais malgré toutes ces contraintes, les résultats sont encourageants d?après le DTS de la discipline. Le tennis club de Béchar occupe le 3ème rang sur le plan régional (championnat inter club ouest). Abondant dans le même sens, M. Benali Mustapha, le DTS de cette discipline, nous dira que la sonnette d?alarme a été tirée à maintes reprises au niveau des pouvoirs publics pour qu?il soit mis fin à ce désordre qui règne au niveau de ce sport, mais aucune suite n?a été donnée à ces doléances.


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