Algérie

Béchar : Le calvaire des médecins urgentistes



Ils sont quatre médecins urgentistes ayant choisi de venir travailler à Béchar qui vivent le calvaire en matière d'hébergement. Dans l'attente d'être logés, ils partagent depuis plusieurs mois une chambre exigüe que nous avons pu visiter et qui est dépourvue du strict nécessaire au niveau des services des urgences à l'hôpital Tourabi Boudjémâa « 240 Lits ». Après neuf mois d'attente, ne supportant plus les conditions de promiscuité, l'absence de commodités, ils ont décidé, disent-ils, d'alerter la presse sur leur situation intenable. Avant, ces médecins généralistes avaient élu domicile dès leur arrivée dans un hôtel dortoir au centre ville avant d'être dirigés vers la cité universitaire pour leur hébergement provisoire pour quelques semaines pour ensuite se retrouver dans cette minuscule chambre au service des urgences.« Nous sommes au courant des appartements fermés, équipés et réservés à des spécialistes étrangers qui arriveront incessamment », clament-ils en colère. Ils indiquent aussi qu'ils sont toujours en attente de percevoir leur salaire bloqué depuis bientôt dix mois à cause, affirment-ils, d'une lourdeur bureaucratique entre les services administratifs de l'hôpital et le contrôleur financier de l'Etat. De plus, au niveau des urgences médicales, font-ils encore savoir, ils sont quasi quotidiennement confrontés à des problèmes liés à l'insécurité où des agressions contre les médecins sont souvent commises par des toxicomanes ou des alcooliques qui envahissent l'hôpital dans la soirée alors que des agents de sécurité, chargés de veiller à la sérénité et à la quiétude dans l'établissement, n'interviennent pas dans certains cas ou avec hésitation.« Comment voulez-vous dans ces conditions qu'un médecin puisse accomplir sa tâche s'il ne jouit pas d'un minimum de considération en matière d'hébergement et de sécurité professionnelle », souligne l'un des médecins qui semble être le plus âgé.


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