Béchar: L'évacuation de malades empêchée

Le bulletin météorologique spécial (BMS) émanant des services concernés, prévoyant d'importantes précipitations sur la wilaya de Béchar et ses environs, a été adressé a qui de droit pour la prise de dispositions utiles afin d'éviter de revivre la situation cauchemardesque qu'a connue la région récemment lors des dernières intempéries.

Même si l'effort de la météo est palpable, des observateurs remarquent qu'aucune décision n'a été prise pour pallier aux conséquences des crues des oueds. Ainsi, soixante millimètres de pluie ont suffi pour mettre à nu de graves insuffisances sur certains axes routiers. En effet, les voyageurs à destination de Béchar, Oran et Alger ou se dirigeant vers Adrar et Tindouf ont vu leur tentative vaine du fait de la rupture totale du trafic routier au niveau des daïras d'Igli et Abadla. Pour ce qui est de la première localité, le pont récemment réceptionné a été sérieusement endommagé par les eaux rendant la circulation vers le chef-lieu de wilaya impossible. S'agissant de l'importante RN6, les derniers travaux entrepris sur le tronçon Abadla-Béchar et Béni Ounif ont connu le même sort surtout à hauteur de Ksiksou et Oued Khamlia. La détérioration en ces points noirs a entraîné la perturbation des programmes de transport de voyageurs en ces temps de fin des congés scolaires, d'approvisionnements divers et des évacuations sanitaires, dit-on.

Ainsi il a été constaté l'empêchement d'évacuation de malades vers les centres spécialisés à cause de routes impraticables et dangereuses à la fois. Par ailleurs des centaines de femmes et enfants ont passé la nuit sous une pluie torrentielle et c'est grâce à la générosité des habitants de la ville d'Abadla que le pire a été évité de justesse. Selon 3 cadres ingénieurs dont un relevant des travaux publics d'une wilaya limitrophe, l'exécution des travaux des ouvrages détériorés suite aux importantes précipitations de ces 48 heures n'a pas respecté les règles élémentaires de l'art et interpellent les pouvoirs publics pour une reprise sérieuse de ces ouvrages car une autre épreuve plus importante n'est pas à écarter.

Notons enfin que la situation demeure toujours inquiétante.