Algérie

Béchar : Journées culturelles des ksour



Béchar :  Journées culturelles des ksour
La 4e édition des journées culturelles des ksour se tient à la maison de la culture de Béchar, sous le thème « L'eau dans la culture sociale des ksour ». Des professeurs et chercheurs universitaires se relaieront pendant quatre jours et aborderont dans leur communication différents thèmes liés aux sujets, entre autres, « La foggara, système de captage dans les ksour », « Le système d'irrigation, savoir-faire et durabilité ksar de Boukaïs », « La sauvegarde d'un monument hydraulique » et « Modèle de gestion intégrée de l'eau dans l'oasis »... Mais la communication qui semble avoir retenu l'attention est celle prononcée par Mme Gallèze Ouiza, chercheur au Centre national de recherche en préhistoire et histoire (Cnrpah) relative à la protection des zones humides au sud algérien. D'après l'intervenante, il y a dans les ksour une certaine continuité dans la vie à travers les formes de points d'eau, mais avec la sécheresse persistante, dit-elle, l'eau se fait rare et les points d'eau constituent des relais vitaux pour la faune et la flore.L'Algérie est riche en points d'eau, mais son absence en abondance fragilise le pays et l'écosystème, indique-t-elle. La convention internationale de Ramstar (Iran) de 1972, à laquelle adhèrent 159 pays, a été signée dans le but de protéger les zones humides, mais elle n'est pas intégralement appliquée. Pour sa part, l'Algérie dispose de 42 sites classés et occupe la 8e place sur la liste en matière de superficie classée, quant au nombre de zones humides importantes. En 2009, on a dénombré un millier de zones sans compter les oueds, rivières et chotts, souligne la spécialiste. En plus des zones humides, l'Algérie reste très riche en parcs nationaux classés, qui sont au nombre de 12. La wilaya de Béchar dispose déjà d'un parc national à Taghit en voie de classification.Le pays possède également d'importantes espèces animales et végétales. Néanmoins, la prévention demeure le maillon faible pour la sauvegarde de ce patrimoine. En la matière, Mme Gallèze revient sur la violation de la convention de Ramstar, qui oblige les pays signataires à respecter leur engagement. Les coûts générés par la prévention sont très chers, ce qui explique, dit-elle, le laisser-aller qui a conduit à l'apparition des constructions empiétant et endommageant ces espaces à l'instar du parc d'Ihrir (wilaya d'Illizi). La chercheur conclut sur l'important volet de l'éducation de la population, par une large campagne de communication et de sensibilisation, car chacun doit prendre conscience que la zone humide est vitale pour lui et pour l'avenir de ses enfants.


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