Comparativement à l'année dernière, le nombre de familles nécessiteuses recensées dans la wilaya de Béchar a augmenté, cette année, de façon significative . Plusieurs couches sociales, en effet, ont été fragilisées, ces derniers temps, par la forte inflation et par la crise sanitaire, qui perdure encore, et continue de paralyser le pays.Le nombre de familles nécessiteuses recensées à Béchar s'élargit par rapport à l'an dernier. Ces familles étaient aux alentours de 20 000 en situation de besoin absolu.
Cette année, selon une source sûre, leur nombre frôle les 25 000 familles pauvres éparpillées à travers les communes de la wilaya qui compte 264 000 habitants (les communes dépendant encore de la nouvelle wilaya Béni Abbès incluses). Le chiffre avancé paraît crédible dans la mesure où la pauvreté est palpable dans les endroits à forte concentration humaine et en particulier aux marchés locaux.
L'on constate dans ces lieux publics que des couches sociales ont été récemment fragilisées par une forte inflation et la cherté de la vie. L'on a appris que les services de la DAS ont reçu de l'administration centrale une allocation de 3 milliards de centimes destinés aux couffins de Ramadhan pour 3100 familles pauvres recensées dans les 21 communes.
Une allocation financière jugée nettement insuffisante au regard des besoins de ces nécessiteux sans cesse en augmentation. Le couffin du Ramadhan a été supprimé pour être remplacé par la remise d'un chèque en espèce de 10 000 DA pour chaque famille en état de précarité sociale avancée. Les aides sont acheminées au niveau de la wilaya où les dons des autres donateurs qui arrivent lentement sont regroupés pour être distribués.
La wilaya de Béchar détient à l'instar des autres régions de la République un taux de chômage élevé. Selon des sources bien informées, d'autres facteurs expliqueraient l'augmentation de la pauvreté, notamment l'arrêt brutal des activités de quelques entreprises à cause de la pandémie, qui a provoqué l'an dernier le renvoi des travailleurs, l'arrêt également des emplois temporaires (cafetiers, restaurateurs et autres commerces).
Il faut aussi ajouter à ce sinistre constat la suspension depuis deux ans de recrutement des jeunes dans les quelques entreprises locales par le biais de l'Anem. Du coup, la mendicité locale dans le chef- lieu de wilaya a augmenté de manière exponentielle. Selon certaines personnes interrogées à ce sujet, grâce au système de l'entraide et solidarité familiale que des parents démunis arrivent tant bien que mal à survivre.
Advertisements
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Nadjah
Source : www.elwatan.com