Algérie

Béchar - Gestion chaotique des cimetières



Béchar - Gestion chaotique des cimetières
Mal entretenu et mal géré, le cimetière de Béchar Djedid exige des actions rapides et concrètes.

Nombreux sont les citoyens qui se demandent si réellement nous portons un profond respect à nos sépultures, car vu l’état lamentable dans lequel se trouvent nos cimetières, tout porte à penser le contraire.

Plusieurs citoyens commencent à prendre progressivement conscience de la mauvaise gestion du cimetière de Béchar Djedid, saturé, et de ses espaces intérieurs mal entretenus.

Les personnes décédées, que nous pleurons pourtant à chaudes larmes, continuent toujours à être enterrées dans ces lieux à l’image désolante.

Cette situation déplorable tend à renforcer l’idée que nous éprouvons peu de respect envers nos chers disparus.

De l’avis général, ces hommes et ces femmes décédés ne sont inhumés ni convenablement ni dans les strictes règles de considération dues aux morts.

Mais, comme nous avons pu le constater sur place, la récente extension du cimetière de Sidi El Bachir à Béchar Djedid, lancée par l’APC, n’est pas du tout conforme aux normes habituelles d’aménagement des lieux d’inhumation.

Ce lieu récemment inauguré devrait être aménagé en carrés et fosses facilement identifiables, avec des allées et des plantations d’arbres et à proximité une fontaine d’eau.

Ce qui est loin d’être le cas, car les nombreux visiteurs, chaque vendredi, circulant à l’intérieur du lieu de repos éternel, enjambent les tombes et ont du mal à retrouver la sépulture d’un parent, proche ou ami décédé, pour prier pour le salut de son âme dans un silence religieux.

De même qu’un lieu devrait être édifié et réservé aux récitants du Coran après un enterrement, chose qui se fait souvent dans un petit coin dégarni, déboisé et sous un soleil de plomb en été ou durant les tempêtes de sable du mois de mars.

Sur le plan de la gestion pratique, le cimetière doit aussi disposer d’un registre notant les noms des inhumés à l’entrée sous la responsabilité d’un agent désigné par l’APC en charge de cette tâche afin d’orienter les citoyens vers les carrés des morts.

Une organisation simple et commode qui vise à rompre avec les inhumations anarchiques et désordonnées qui se font jusqu’ici.

Les pouvoirs publics doivent s’impliquer pour donner un tant soit peu une organisation à l’intérieur du nouveau cimetière, avant qu’il ne se remplisse dans quelques années, pour justement éviter l’anarchie décrite et vécue.

Ce cimetière que nous avons eu l’occasion de visiter est loin, en tous les cas, d’illustrer la fameuse maxime d’autrefois : «Voir le cimetière de Bône et mourir».

M. Nadjah


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