Béchar : Des chômeurs ferment le portail de l'usine de ciment

Depuis une semaine, les personnels, toutes spécialités confondues, travaillant à l'usine de cimenterie (GICA), située à une quarantaine de kilomètres au nord de Béchar, ne peuvent plus se rendre à leur lieu de travail.Ils sont empêchés par un mouvement de protestation où une vingtaine de chômeurs ont décidé de fermer l'accès à l'entreprise. Selon notre source, aucune tentative de dialogue entre la direction de l'usine et ces protestataires n'a été jusqu'ici amorcée pour débloquer la situation. Ces derniers exigent, en l'occurrence, l'intervention directe de l'administration centrale pour engager une enquête sur les recrutements qui, selon eux, sont décidés en toute «illégalité».
Ces chômeurs ont, cependant, en guise d'argument, fait valoir leur droit prioritaire au recrutement étant donné, disent-ils, qu'ils ont déjà exercé au sein de l'entreprise, il y a quelques mois sous la direction des Chinois, en qualité de manutentionnaires avant d'être suspendus avec la promesse, affirment-ils, d'être de nouveau réembauchés
. Cette promesse, précisent-ils, est consignée dans un procès-verbal dûment signé en présence du directeur de l'emploi, d'un inspecteur du travail et les autorités concernées, promesse qui n'aurait pas été respectée par la direction de l'usine. Pour le moment, aucune solution ne semble être en vue pour apaiser la tension entre les deux parties afin de débloquer la situation qui ne manquera pas d'avoir inévitablement des répercussions, affirme-t-on, non seulement en cette phase d'essai avec une production d'environ 2000 tonnes/jour de ciment mais aussi sur la réception définitive de l'usine qui était prévue initialement au mois de mars dernier.