BECHAR Le CTC ordonne la démolition d'une partie des aménagements du stade du 20-Août 1955

Le CTC de Béchar vient d'ordonner la démolition de pas moins de 24 poteaux (piliers), au stade du 20-Août situés en haut des tribunes, destinés à supporter la charpente.
Chaque pilier fait un mètre sur quarante centimètres. Ils présentent un problème d'alignement et parfois des malfaçons. Les techniciens des services du contrôle technique ont, également, refusé d'approuver d'autres travaux facultatifs, de décoration, entrepris dans l'aménagement de cet édifice. «Ils sont à refaire», a confirmé, ce mardi, un responsable de cet organisme. Cela fait déjà des mois que plusieurs entreprises piétinent dans ces aménagements. De nombreux arrêts de chantier ont été observés par ces entreprises, notamment pour non-paiement des situations. Au bout du compte, elles doivent démolir et reprendre à zéro la construction de ces piliers. L'achèvement des travaux va encore durer des mois. Les pénalités de retard sont négociées parfois sur les terrasses de café, selon des entrepreneurs. D'habitude, on justifie les retards dans les réalisations de projets par la chaleur de l'été et le mois de Ramadan. Néanmoins, cela n'est pas écrit dans les dossiers de soumission. Les malfaçons, entretenues par l'impunité, on en voit presque partout à Béchar. Dernièrement, une cité de plusieurs dizaines d'habitations, construite dans la précipitation, à la sortie sud de la ville, devant le cimetière, pour accueillir des sinistrés, a été, complètement rasée après quelques années seulement. En réalité, et de l'avis de tous, on avait construit un bidonville. On ignore pour le moment, les mesures qui vont être prises, cette fois-ci par les responsables locaux. Vont-ils autoriser les mêmes entreprises à reprendre les travaux ou carrément résilier les contrats ' Une lourde décision. Ce que l'on sait par contre c'est que les délais vont s'allonger et les supporters de la JSS vont encore attendre des mois avant de prendre place dans des tribunes dignes de ce nom. Les citoyens ont déjà pointé le doigt vers les agents chargés du suivi et n'épargnent nullement les autorités locales. Mais comme d'habitude, certains ont déjà trouvé la parade. «Ces entreprises n'ont pas encore été payées», expliquent- ils, omettant de dire comment et par qui ont-elles été choisies pour la réalisation d'un projet, aussi important que le stade qui doit accueillir des milliers voire des dizaines de milliers de spectateurs ' Ceux qui connaissent les collusions entre certains élus et les fonctionnaires et les incompétences qui caractérisent quelques administrations ne sont pas surpris. «Voilà le résultat de l'impunité et du laxisme. Ils passent leurs journées dans des réunions interminables, lorsque ce n'est pas de l'absentéisme, ignorant totalement leur mission. Maintenant, c'est facile, ils vont démolir et reprendre, comme si de rien n'était. Pas de sanction, rien. Ça me fait mal au cœur de voir toute cette médiocrité s'installer à Béchar. Je refuse la fatalité», vocifère l'homme qui a divulgué en premier cette information. Maintenant, c'est écrit en rouge et en gros caractères, sur les poteaux concernés par cette démolition : «A DEMOLIR».